„Französische Kavallerie im Ersten Weltkrieg“ – Versionsunterschied

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{{article principal|Histoire de la cavalerie française|Cheval durant la Première Guerre mondiale}}
{{article principal|Histoire de la cavalerie française|Cheval durant la Première Guerre mondiale}}
[[Fichier:Emilian Lazarescu - Sarja de cavalerie.jpg|thumb|upright=1.5 |alt=Peinture montrant une charge de cavalerie, sabres au clair. |''Charge de cavalerie'', toile d'{{lien |lang=ro |trad=Emilian Lăzărescu }} : une [[Charge militaire|grande charge]] telle qu'imaginée par ce peintre roumain installé en France.]]
[[Fichier:Emilian Lazarescu - Sarja de cavalerie.jpg|thumb|upright=1.5 |alt=Peinture montrant une charge de cavalerie, sabres au clair. |''Charge de cavalerie'', toile d'[[Emilian Lăzărescu]] : une [[Charge militaire|grande charge]] telle qu'imaginée par ce peintre roumain installé en France.]]
La '''cavalerie française pendant la Première Guerre mondiale''' a une participation relativement secondaire aux événements. Les combattants à [[cheval]] se révélant très vulnérables face à la [[puissance de feu]] de l'[[infanterie]] et de l'[[artillerie]], les différentes [[Unité militaire|unités]] de cette [[Arme (corps militaire)|arme]] accomplissent essentiellement des missions d'[[Troupes auxiliaires|auxiliaires]] pendant la « [[Première Guerre mondiale|Grande Guerre]] » (de 1914 à 1919), même si le début du conflit correspond à son apogée en termes d'effectifs montés.
La '''cavalerie française pendant la Première Guerre mondiale''' a une participation relativement secondaire aux événements. Les combattants à [[cheval]] se révélant très vulnérables face à la [[puissance de feu]] de l'[[infanterie]] et de l'[[artillerie]], les différentes [[Unité militaire|unités]] de cette [[Arme (corps militaire)|arme]] accomplissent essentiellement des missions d'[[Troupes auxiliaires|auxiliaires]] pendant la « [[Première Guerre mondiale|Grande Guerre]] » (de 1914 à 1919), même si le début du conflit correspond à son apogée en termes d'effectifs montés.


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L'[[Forces armées françaises|armée française]] comporte plusieurs types d'unités de [[cavalerie]], dont le nom, l'armement et l'uniforme sont des héritages. Les [[cuirassier]]s et les [[Dragon (militaire)|dragons]] forment la [[cavalerie lourde]], tandis que les [[Chasseur à cheval|chasseurs à cheval]] et les [[hussard]]s sont de la [[cavalerie légère]] ; s'y ajoutent les [[chasseurs d'Afrique]] et les [[spahis]], qui sont les cavaliers légers de l'[[Armée d'Afrique (France)|armée d'Afrique]]. Entre la cavalerie lourde et la légère, les différences concernent les chevaux (respectivement d'une part des [[Anglo-normand (cheval)|anglo-normands]] et d'autre part des [[anglo-arabe]]s ou des [[Barbe (cheval)|barbes]]), la taille des cavaliers (grands dans la lourde, petits dans la légère)<ref group="note">La taille des cavaliers devait être théoriquement comprise dans la [[cavalerie légère]] entre {{unité|1.59}} et {{unité|1.68|mètre}} pour un poids limité à {{unité|65|kg}}, chez les dragons entre {{unité|1.64}} et {{unité|1.74|m}} pour pas plus de {{unité|70|kg}}, et les cuirassiers entre {{unité|1.70}} et {{unité|1.85|m}} avec maximum à {{unité|75|kg}}. Pour les maréchaux-ferrants, les selliers, les armuriers et les tailleurs des régiments légers, la taille minimum est abaissée à {{unité|1.56|m}}.</ref> et le service attendu (la lourde est censée affronter la cavalerie adverse lors des [[Bataille rangée|batailles rangées]], tandis que la légère se charge de la [[petite guerre]]).
L'[[Forces armées françaises|armée française]] comporte plusieurs types d'unités de [[cavalerie]], dont le nom, l'armement et l'uniforme sont des héritages. Les [[cuirassier]]s et les [[Dragon (militaire)|dragons]] forment la [[cavalerie lourde]], tandis que les [[Chasseur à cheval|chasseurs à cheval]] et les [[hussard]]s sont de la [[cavalerie légère]] ; s'y ajoutent les [[chasseurs d'Afrique]] et les [[spahis]], qui sont les cavaliers légers de l'[[Armée d'Afrique (France)|armée d'Afrique]]. Entre la cavalerie lourde et la légère, les différences concernent les chevaux (respectivement d'une part des [[Anglo-normand (cheval)|anglo-normands]] et d'autre part des [[anglo-arabe]]s ou des [[Barbe (cheval)|barbes]]), la taille des cavaliers (grands dans la lourde, petits dans la légère)<ref group="note">La taille des cavaliers devait être théoriquement comprise dans la [[cavalerie légère]] entre {{unité|1.59}} et {{unité|1.68|mètre}} pour un poids limité à {{unité|65|kg}}, chez les dragons entre {{unité|1.64}} et {{unité|1.74|m}} pour pas plus de {{unité|70|kg}}, et les cuirassiers entre {{unité|1.70}} et {{unité|1.85|m}} avec maximum à {{unité|75|kg}}. Pour les maréchaux-ferrants, les selliers, les armuriers et les tailleurs des régiments légers, la taille minimum est abaissée à {{unité|1.56|m}}.</ref> et le service attendu (la lourde est censée affronter la cavalerie adverse lors des [[Bataille rangée|batailles rangées]], tandis que la légère se charge de la [[petite guerre]]).


Entre 1872 et 1913, une succession de lois modifie la durée du [[Service militaire en France|service militaire]] et le mode de recrutement, ce qui a un impact sur la formation des cavaliers : en 1872, la durée du service est fixée à cinq ans et le [[Tirage_au_sort#Conscription|tirage au sort]] est maintenu<ref>Loi du 27 juillet 1872 sur le Recrutement de l'armée, promulguée au ''Journal officiel'' du 17 août 1872, {{gallica|n=bpt6k210062f/f115|t=Bulletin des lois, {{n°|101}}, {{p.|97}} }}.</ref> ; en 1889, la durée est abaissée à trois ans<ref>Loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée, promulguée au ''Journal officiel'' du 17 juillet 1889, {{gallica|n=bpt6k2141260/f104|t=Bulletin des lois, {{n°|1263}}, {{p.|73}} }}.</ref> ; enfin, la loi du 21 mars 1905 porte la durée du service à deux ans, tandis qu'est aboli le tirage au sort<ref>Loi du 21 mars 1905 modifiant la loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée et réduisant à deux ans la durée du service dans l'Armée active, promulguée au ''Journal officiel'' du 23 mars 1905, {{gallica|n=bpt6k215437x/f1280 |t=Bulletin des lois, {{n°|2616}}, {{p.|1265}} }}.</ref>. Cette dernière loi pose problème à l'encadrement de la cavalerie qui estime avoir besoin de plus de temps pour former ses cavaliers : en 1913, la [[loi des trois ans]] augmente la durée du service militaire d'un an, ce qui lui donne satisfaction<ref>Loi du 7 août 1913 modifiant les lois des cadres de l'infanterie, de la cavalerie, de l'artillerie et du génie, en ce qui concerne l'effectif des unités et fixant les conditions du recrutement de l'armée active et la durée du service dans l'armée active et ses réserves, promulguée au ''Journal officiel'' du 8 août 1913, {{gallica|n=bpt6k220779v/f335|t=Bulletin des lois, {{n°|110}}, {{p.|2077}} }}.</ref>. Le recrutement de la cavalerie est traditionnellement un peu particulier : la proportion des cadres, c'est-à-dire les [[officier]]s et [[sous-officier]]s, est bien plus importante que dans l'infanterie{{#tag:ref |Par exemple, à [[Libourne]] dans la {{18e}} [[région militaire]], sont casernés le [[15e régiment de dragons|{{15e}} dragons]] et une partie du [[57e régiment d'infanterie|{{57e}} RI]] : le régiment de cavalerie aligne au début d'août 1914 un total de 32 officiers (4,5 % de l'effectif total) et 59 sous-officiers (8,3 %) pour 619 brigadiers et cavaliers<ref>{{lien web |url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e005280f4f2a7985/5280f4f2dea17 |titre=JMO du {{15e}} dragons |site=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ }}.</ref>, contre 60 officiers (1,8 %) et 179 sous-officiers (5,4 %) pour {{unité|3039|caporaux}} et soldats dans le régiment d'infanterie<ref>{{lien web |url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00527a0293e7d51/527a0294080e0 |titre=JMO du {{57e}} RI |site=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ }}.</ref>.|group=note}} ; une plus grande partie des effectifs est composée de militaires de carrière<ref group="note">En cas d'engagement, le volontaire a le choix de son arme d'affectation, ainsi qu'une prime de {{unité|125|F}} et une haute-paye de {{unité|0.4|F}} par jour après deux ans de service.</ref> ; enfin s'y retrouvent nombre de descendants de l'[[Noblesse française|ancienne noblesse]]{{#tag:ref |La proportion parmi les officiers de ceux avec un nom à consonance nobiliaire serait de 10 % dans l'infanterie et 20 % dans la cavalerie<ref>{{ouvrage |auteur=Olivier Cosson |titre=Préparer la Grande Guerre |sous-titre=l'armée française et la guerre russo-japonaise (1899-1914) |lieu=Paris |éditeur=les Indes savantes |année=2013 |pages totales=379 |passage=23 |isbn=978-2-84654-330-9 }} (thèse de doctorat à l'[[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]] en 2006).</ref>.|group=note}}.
Entre 1872 et 1913, une succession de lois modifie la durée du [[Service militaire en France|service militaire]] et le mode de recrutement, ce qui a un impact sur la formation des cavaliers : en 1872, la durée du service est fixée à cinq ans et le [[Tirage au sort#Conscription|tirage au sort]] est maintenu<ref>Loi du 27 juillet 1872 sur le Recrutement de l'armée, promulguée au ''Journal officiel'' du 17 août 1872, {{gallica|n=bpt6k210062f/f115|t=Bulletin des lois, {{n°|101}}, {{p.|97}} }}.</ref> ; en 1889, la durée est abaissée à trois ans<ref>Loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée, promulguée au ''Journal officiel'' du 17 juillet 1889, {{gallica|n=bpt6k2141260/f104|t=Bulletin des lois, {{n°|1263}}, {{p.|73}} }}.</ref> ; enfin, la loi du 21 mars 1905 porte la durée du service à deux ans, tandis qu'est aboli le tirage au sort<ref>Loi du 21 mars 1905 modifiant la loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée et réduisant à deux ans la durée du service dans l'Armée active, promulguée au ''Journal officiel'' du 23 mars 1905, {{gallica|n=bpt6k215437x/f1280 |t=Bulletin des lois, {{n°|2616}}, {{p.|1265}} }}.</ref>. Cette dernière loi pose problème à l'encadrement de la cavalerie qui estime avoir besoin de plus de temps pour former ses cavaliers : en 1913, la [[loi des trois ans]] augmente la durée du service militaire d'un an, ce qui lui donne satisfaction<ref>Loi du 7 août 1913 modifiant les lois des cadres de l'infanterie, de la cavalerie, de l'artillerie et du génie, en ce qui concerne l'effectif des unités et fixant les conditions du recrutement de l'armée active et la durée du service dans l'armée active et ses réserves, promulguée au ''Journal officiel'' du 8 août 1913, {{gallica|n=bpt6k220779v/f335|t=Bulletin des lois, {{n°|110}}, {{p.|2077}} }}.</ref>. Le recrutement de la cavalerie est traditionnellement un peu particulier : la proportion des cadres, c'est-à-dire les [[officier]]s et [[sous-officier]]s, est bien plus importante que dans l'infanterie{{#tag:ref |Par exemple, à [[Libourne]] dans la {{18e}} [[région militaire]], sont casernés le [[15e régiment de dragons|{{15e}} dragons]] et une partie du [[57e régiment d'infanterie|{{57e}} RI]] : le régiment de cavalerie aligne au début d'août 1914 un total de 32 officiers (4,5 % de l'effectif total) et 59 sous-officiers (8,3 %) pour 619 brigadiers et cavaliers<ref>{{lien web |url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e005280f4f2a7985/5280f4f2dea17 |titre=JMO du {{15e}} dragons |site=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ }}.</ref>, contre 60 officiers (1,8 %) et 179 sous-officiers (5,4 %) pour {{unité|3039|caporaux}} et soldats dans le régiment d'infanterie<ref>{{lien web |url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00527a0293e7d51/527a0294080e0 |titre=JMO du {{57e}} RI |site=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ }}.</ref>.|group=note}} ; une plus grande partie des effectifs est composée de militaires de carrière<ref group="note">En cas d'engagement, le volontaire a le choix de son arme d'affectation, ainsi qu'une prime de {{unité|125|F}} et une haute-paye de {{unité|0.4|F}} par jour après deux ans de service.</ref> ; enfin s'y retrouvent nombre de descendants de l'[[Noblesse française|ancienne noblesse]]{{#tag:ref |La proportion parmi les officiers de ceux avec un nom à consonance nobiliaire serait de 10 % dans l'infanterie et 20 % dans la cavalerie<ref>{{ouvrage |auteur=Olivier Cosson |titre=Préparer la Grande Guerre |sous-titre=l'armée française et la guerre russo-japonaise (1899-1914) |lieu=Paris |éditeur=les Indes savantes |année=2013 |pages totales=379 |passage=23 |isbn=978-2-84654-330-9 }} (thèse de doctorat à l'[[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]] en 2006).</ref>.|group=note}}.


=== Armement et uniformes ===
=== Armement et uniformes ===
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[[Fichier:Vendome entrée du quartier de la cavalerie.jpg|thumb |alt=Carte postale avec une photo noir et blanc montrant une entrée gardée par une douzaine de soldats portan dolman à brandebourgs. |L'entrée du quartier de cavalerie (c'est-à-dire la [[Caserne (militaire)|caserne]]) du [[20e régiment de chasseurs à cheval|{{20e}} chasseurs]] (recréé en 1873) à [[Vendôme]]. Ce régiment léger est affecté à la [[7e division de cavalerie (France)|{{7e}} division de cavalerie]].]]
[[Fichier:Vendome entrée du quartier de la cavalerie.jpg|thumb |alt=Carte postale avec une photo noir et blanc montrant une entrée gardée par une douzaine de soldats portan dolman à brandebourgs. |L'entrée du quartier de cavalerie (c'est-à-dire la [[Caserne (militaire)|caserne]]) du [[20e régiment de chasseurs à cheval|{{20e}} chasseurs]] (recréé en 1873) à [[Vendôme]]. Ce régiment léger est affecté à la [[7e division de cavalerie (France)|{{7e}} division de cavalerie]].]]
[[File:Défilé militaire, cavalerie sur un chemin de campagne (5555579634).jpg|thumb |alt=Colonne de cavaliers français sur quatre de front, de dos, la route pavée bordée par des civils. |Colonne de cavalerie française au début du {{XXe}} siècle, lors des [[grandes manœuvres]].]]
[[Fichier:Défilé militaire, cavalerie sur un chemin de campagne (5555579634).jpg|thumb |alt=Colonne de cavaliers français sur quatre de front, de dos, la route pavée bordée par des civils. |Colonne de cavalerie française au début du {{XXe}} siècle, lors des [[grandes manœuvres]].]]


En octobre 1870, la [[Garde impériale (Second Empire)|Garde impériale]] est dissoute et ses six [[régiment]]s de cavalerie sont renommés<ref group="note">Les guides de la Garde forment le [[9e régiment de hussards|{{9e}} hussards]], les chasseurs à cheval de la Garde le [[13e régiment de chasseurs à cheval|{{13e}} chasseurs]], les dragons de l'Impératrice le [[13e régiment de dragons parachutistes|{{13e}} dragons]], les [[Lanciers de la Garde impériale|lanciers de la Garde]] le {{9e}} lanciers, les [[Régiment de carabiniers de la Garde impériale|carabiniers de la Garde]] le [[11e régiment de cuirassiers|{{11e}} cuirassiers]] et les cuirassiers de la Garde le [[12e régiment de cuirassiers|{{12e}} cuirassiers]].</ref>. Les régiments de [[lancier]]s disparaissent tous en 1871{{#tag:ref |Les restes du {{1er}} régiment de lanciers sont versés au {{14e}} chasseurs, le {{2e}} est transformé en {{10e}} hussards, les {{3e}}, {{4e}}, {{5e}}, {{6e}}, {{8e}} et {{9e}} lanciers deviennent les {{15e}}, {{16e}}, {{17e}}, {{18e}}, {{19e}} et {{20e}} dragons, tandis que le {{7e}} forme le {{14e}} chasseurs<ref>{{lien web |url=http://military-photos.com/histolanc.htm |titre=Les lanciers - Historique sous le IInd Empire |site=http://military-photos.com/ }}.</ref>.|group=note}}. Après la [[Guerre franco-allemande de 1870|défaite française de 1871]] et la dissolution des [[Régiment de marche|régiments de marche]], la cavalerie française compte 56 régiments en [[France métropolitaine|métropole]] et sept en [[Afrique française du Nord|Afrique du Nord]], dont 12 de [[cuirassier]]s, 20 de [[Dragon (militaire)|dragons]], 10 de [[hussard]]s, 14 de [[Chasseur à cheval|chasseurs]], quatre de [[chasseurs d'Afrique]] et trois de [[spahis]]. S'y rajoute le régiment de cavalerie de la [[Garde républicaine (France)|Garde républicaine]], qui dépend de la [[Gendarmerie nationale française|gendarmerie]]. Les effectifs de l'ensemble des troupes françaises sont augmentés pour se mettre au niveau du voisin allemand, dans une sorte de [[course aux armements]] qui se poursuit jusqu'à 1914. En 1873, 14 nouveaux régiments de cavalerie sont créés<ref>Décret {{n°|2430}} du 29 septembre 1873 portant création de 14 régiments de cavalerie, {{gallica|n=bpt6k2100646/f588 |t=Bulletin des lois, {{n°|158}}, {{p.|567-572}}}}, promulgué au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' du 29 et du 30 septembre 1873.</ref>. La loi des cadres et effectifs de 1875 prévoit donc 70 régiments en métropole (12 de cuirassiers, 26 de dragons, 12 de hussards et 20 de chasseurs) ainsi que sept régiments en Afrique du Nord (quatre de chasseurs d'Afrique et trois de spahis)<ref>Loi du 13 mars 1875 relative à la constitution des cadres et des effectifs de l'Armée active et de l'Armée territoriale, promulguée au ''Journal officiel'' du 28 mars 1875, {{gallica|n=bpt6k210067b/f627 |t=Bulletin des lois, {{n°|257}}, {{p.|605}}}}.</ref>{{,}}<ref name='mccarthy233'>{{harvsp |Mac Carthy |1989 |p=233 |id=Mac }}.</ref>. Une partie de ces régiments est regroupée pour former cinq [[Division (militaire)|divisions]] de cavalerie, composées chacune de trois brigades (de cuirassiers, de dragons ou de [[cavalerie légère]]) ; le reste est affecté à chaque [[corps d'armée]] à raison d'une brigade de cavalerie (un régiment de cavalerie légère et un de dragons)<ref name='mccarthy233' />.
En octobre 1870, la [[Garde impériale (Second Empire)|Garde impériale]] est dissoute et ses six [[régiment]]s de cavalerie sont renommés<ref group="note">Les guides de la Garde forment le [[9e régiment de hussards|{{9e}} hussards]], les chasseurs à cheval de la Garde le [[13e régiment de chasseurs à cheval|{{13e}} chasseurs]], les dragons de l'Impératrice le [[13e régiment de dragons parachutistes|{{13e}} dragons]], les [[Lanciers de la Garde impériale|lanciers de la Garde]] le {{9e}} lanciers, les [[Régiment de carabiniers de la Garde impériale|carabiniers de la Garde]] le [[11e régiment de cuirassiers|{{11e}} cuirassiers]] et les cuirassiers de la Garde le [[12e régiment de cuirassiers|{{12e}} cuirassiers]].</ref>. Les régiments de [[lancier]]s disparaissent tous en 1871{{#tag:ref |Les restes du {{1er}} régiment de lanciers sont versés au {{14e}} chasseurs, le {{2e}} est transformé en {{10e}} hussards, les {{3e}}, {{4e}}, {{5e}}, {{6e}}, {{8e}} et {{9e}} lanciers deviennent les {{15e}}, {{16e}}, {{17e}}, {{18e}}, {{19e}} et {{20e}} dragons, tandis que le {{7e}} forme le {{14e}} chasseurs<ref>{{lien web |url=http://military-photos.com/histolanc.htm |titre=Les lanciers - Historique sous le IInd Empire |site=http://military-photos.com/ }}.</ref>.|group=note}}. Après la [[Guerre franco-allemande de 1870|défaite française de 1871]] et la dissolution des [[Régiment de marche|régiments de marche]], la cavalerie française compte 56 régiments en [[France métropolitaine|métropole]] et sept en [[Afrique française du Nord|Afrique du Nord]], dont 12 de [[cuirassier]]s, 20 de [[Dragon (militaire)|dragons]], 10 de [[hussard]]s, 14 de [[Chasseur à cheval|chasseurs]], quatre de [[chasseurs d'Afrique]] et trois de [[spahis]]. S'y rajoute le régiment de cavalerie de la [[Garde républicaine (France)|Garde républicaine]], qui dépend de la [[Gendarmerie nationale française|gendarmerie]]. Les effectifs de l'ensemble des troupes françaises sont augmentés pour se mettre au niveau du voisin allemand, dans une sorte de [[course aux armements]] qui se poursuit jusqu'à 1914. En 1873, 14 nouveaux régiments de cavalerie sont créés<ref>Décret {{n°|2430}} du 29 septembre 1873 portant création de 14 régiments de cavalerie, {{gallica|n=bpt6k2100646/f588 |t=Bulletin des lois, {{n°|158}}, {{p.|567-572}}}}, promulgué au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' du 29 et du 30 septembre 1873.</ref>. La loi des cadres et effectifs de 1875 prévoit donc 70 régiments en métropole (12 de cuirassiers, 26 de dragons, 12 de hussards et 20 de chasseurs) ainsi que sept régiments en Afrique du Nord (quatre de chasseurs d'Afrique et trois de spahis)<ref>Loi du 13 mars 1875 relative à la constitution des cadres et des effectifs de l'Armée active et de l'Armée territoriale, promulguée au ''Journal officiel'' du 28 mars 1875, {{gallica|n=bpt6k210067b/f627 |t=Bulletin des lois, {{n°|257}}, {{p.|605}}}}.</ref>{{,}}<ref name='mccarthy233'>{{harvsp |Mac Carthy |1989 |p=233 |id=Mac }}.</ref>. Une partie de ces régiments est regroupée pour former cinq [[Division (militaire)|divisions]] de cavalerie, composées chacune de trois brigades (de cuirassiers, de dragons ou de [[cavalerie légère]]) ; le reste est affecté à chaque [[corps d'armée]] à raison d'une brigade de cavalerie (un régiment de cavalerie légère et un de dragons)<ref name='mccarthy233' />.
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La poursuite est arrêtée dès le 14 septembre, la cavalerie française étant incapable d'affronter les troupes allemandes, malgré le raid les 14 et 15 septembre de la [[10e division de cavalerie (France)|{{10e}} DC]] qui se glisse entre les {{1re}} et {{2e}} armées allemandes, passe l'[[Aisne (Oise)|Aisne]] à [[Pontavert]] et atteint le [[camp de Sissonne]], avant de battre en retraite<ref>{{lien web |url=http://20072008.free.fr/site2004/chambsis.htm |auteur=Général Chambe |titre=Le raid de cavalerie de Sissonne |site=[http://20072008.free.fr/ Les deux batailles de la Marne] }}.</ref>. Le 17 septembre, le général [[Bridoux]], commandant du corps de cavalerie, tombe dans une embuscade de la cavalerie allemande : il est tué avec une partie de son état-major (ils étaient en automobiles).
La poursuite est arrêtée dès le 14 septembre, la cavalerie française étant incapable d'affronter les troupes allemandes, malgré le raid les 14 et 15 septembre de la [[10e division de cavalerie (France)|{{10e}} DC]] qui se glisse entre les {{1re}} et {{2e}} armées allemandes, passe l'[[Aisne (Oise)|Aisne]] à [[Pontavert]] et atteint le [[camp de Sissonne]], avant de battre en retraite<ref>{{lien web |url=http://20072008.free.fr/site2004/chambsis.htm |auteur=Général Chambe |titre=Le raid de cavalerie de Sissonne |site=[http://20072008.free.fr/ Les deux batailles de la Marne] }}.</ref>. Le 17 septembre, le général [[Bridoux]], commandant du corps de cavalerie, tombe dans une embuscade de la cavalerie allemande : il est tué avec une partie de son état-major (ils étaient en automobiles).


Pendant la [[course à la mer]], les unités de cavalerie sont utilisées comme [[infanterie montée]], chargée de tenir temporairement une position en attendant l'arrivée des bataillons d'infanterie. Neuf divisions de cavalerie sur les dix sont engagées sur l'aile gauche, seule la {{2e}} {{abréviation|DC|division de cavalerie}} reste en [[Woëvre]]. On fait feu de tout bois pour alimenter la bataille : par exemple le 15 septembre est composée une nouvelle « division de cavalerie provisoire » sous les ordres du [[Antoine Beaudemoulin|général Beaudemoulin]] avec ce qui reste de libre (la brigade Gillet et des groupes d'escadrons de réserve), engagée près de [[Péronne (Somme)|Péronne]] le 25, pour être dissoute le 9 octobre<ref name="AFGG10"/>. Il y eu un épisode où des cavaliers à pied chargent, lance en avant (n'ayant pas de [[Baïonnette (arme)|baïonnette]]), l'infanterie adverse : le 20 octobre 1914, à [[Staden|Stadenberg]] près d'[[Ypres]], par deux escadrons des {{16e}} et {{22e}} dragons<ref>{{harvsp|Andreani|2014|p=124}}.</ref>.
Pendant la [[course à la mer]], les unités de cavalerie sont utilisées comme [[infanterie montée]], chargée de tenir temporairement une position en attendant l'arrivée des bataillons d'infanterie. Neuf divisions de cavalerie sur les dix sont engagées sur l'aile gauche, seule la {{2e}} {{abréviation|DC|division de cavalerie}} reste en [[Woëvre]]. On fait feu de tout bois pour alimenter la bataille : par exemple le 15 septembre est composée une nouvelle « division de cavalerie provisoire » sous les ordres du [[Antoine Beaudemoulin|général Beaudemoulin]] avec ce qui reste de libre (la brigade Gillet et des groupes d'escadrons de réserve), engagée près de [[Péronne (Somme)|Péronne]] le 25, pour être dissoute le 9 octobre<ref name="AFGG10"/>. Il y eu un épisode où des cavaliers à pied chargent, lance en avant (n'ayant pas de [[Baïonnette (arme)|baïonnette]]), l'infanterie adverse : le 20 octobre 1914, à [[Staden]]berg près d'[[Ypres]], par deux escadrons des {{16e}} et {{22e}} dragons<ref>{{harvsp|Andreani|2014|p=124}}.</ref>.


Le 30 septembre, deux [[Corps d'armée|corps]] de cavalerie sont organisés sur l'aile gauche et engagés près d'[[Arras]] : le [[1er corps de cavalerie (France)|{{1er}} corps]] ({{1er}}, {{3e}} et {{10e}} {{abréviation|DC|divisions de cavalerie}}) sous les ordres du général [[Louis Conneau]] et le [[2e corps de cavalerie (France)|{{2e}} corps]] ({{4e}}, {{5e}} et {{6e}} {{abréviation|DC|divisions de cavalerie}}) du général [[Antoine de Mitry]]. Le 5 octobre 1914, un « groupement de corps de cavalerie » est même constitué dans la région de [[Lens (Pas-de-Calais)|Lens]] avec ces deux corps de cavalerie, le tout sous les ordres du général Conneau et rattaché à la [[10e armée (France)|{{10e}} armée]], en vue de tenter de déborder l'aile droite allemande. Engagé immédiatement dans la [[Course à la mer|bataille d'Artois]] (à [[Aix-Noulette]] et [[Ablain-Saint-Nazaire|Notre-Dame-de-Lorette]]), le groupement est supprimé dès le 7 octobre face à son échec. Il est reconstitué le 12 en [[Plaine de Flandre|Flandres]] (après un mouvement de rocade par voies ferrées) sur les rives de la [[Lys (rivière)|Lys]], puis définitivement supprimé le 16<ref>{{harvsp |AFGG |1923 |loc=tome 10, volume 1, {{p.|941}} |id=AFGG_10-1 }}.</ref>. Une fois le front fixé, les missions de [[Reconnaissance militaire|reconnaissance]] sont désormais uniquement confiées à l'aviation, tandis que la capture de prisonniers (pour fournir des renseignements) est assurée par les [[corps franc]]s lors de leurs [[Coup de main|coups de main]].
Le 30 septembre, deux [[Corps d'armée|corps]] de cavalerie sont organisés sur l'aile gauche et engagés près d'[[Arras]] : le [[1er corps de cavalerie (France)|{{1er}} corps]] ({{1er}}, {{3e}} et {{10e}} {{abréviation|DC|divisions de cavalerie}}) sous les ordres du général [[Louis Conneau]] et le [[2e corps de cavalerie (France)|{{2e}} corps]] ({{4e}}, {{5e}} et {{6e}} {{abréviation|DC|divisions de cavalerie}}) du général [[Antoine de Mitry]]. Le 5 octobre 1914, un « groupement de corps de cavalerie » est même constitué dans la région de [[Lens (Pas-de-Calais)|Lens]] avec ces deux corps de cavalerie, le tout sous les ordres du général Conneau et rattaché à la [[10e armée (France)|{{10e}} armée]], en vue de tenter de déborder l'aile droite allemande. Engagé immédiatement dans la [[Course à la mer|bataille d'Artois]] (à [[Aix-Noulette]] et [[Ablain-Saint-Nazaire|Notre-Dame-de-Lorette]]), le groupement est supprimé dès le 7 octobre face à son échec. Il est reconstitué le 12 en [[Plaine de Flandre|Flandres]] (après un mouvement de rocade par voies ferrées) sur les rives de la [[Lys (rivière)|Lys]], puis définitivement supprimé le 16<ref>{{harvsp |AFGG |1923 |loc=tome 10, volume 1, {{p.|941}} |id=AFGG_10-1 }}.</ref>. Une fois le front fixé, les missions de [[Reconnaissance militaire|reconnaissance]] sont désormais uniquement confiées à l'aviation, tandis que la capture de prisonniers (pour fournir des renseignements) est assurée par les [[corps franc]]s lors de leurs [[Coup de main|coups de main]].
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La cavalerie est envoyée de nouveau en [[Albanie]] autour de [[Korçë|Koritza]]. Le RMSM est alors détaché au sein d'une nouvelle division provisoire (division Jacquemot), traverse le {{lien |lang=en |trad=Devoll (river) |fr=Devoll |texte=Dévoli}} et prend [[Pogradec|Pogradéts]], se déplaçant à cheval et combattant à pied à l'avant-garde du 8 au 12 septembre 1917, capturant une centaine de prisonniers et deux canons<ref name="RMSM3">{{lien web |url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052b1ed0b44e5b/52b1ed0b881a1 |titre=JMO du RMSM, de septembre à décembre 1917 |site=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ }}.</ref>. Après des missions de police à l'arrière pour saisir les armes dans les villages albanais, le RMSM est de nouveau affecté à la division provisoire : le 19 octobre 1917, il déborde les lignes adverses (bulgares et autrichiennes) à l'ouest du [[Lac d'Ohrid|lac Ochrida]] en franchissant les gorges du [[Shkumbin]], escaladant les ravins de la rive gauche<ref name="RMSM3"/> et se battant à pied jusqu'au 22. Les spahis sont retirés du front le 11 novembre 1917, et de nouveau placés en réserve<ref>{{harvsp |AFGG |1933 |loc=tome 8, volume 2, {{p.|531}} |id=AFGG_8-2 }}.</ref>.
La cavalerie est envoyée de nouveau en [[Albanie]] autour de [[Korçë|Koritza]]. Le RMSM est alors détaché au sein d'une nouvelle division provisoire (division Jacquemot), traverse le {{lien |lang=en |trad=Devoll (river) |fr=Devoll |texte=Dévoli}} et prend [[Pogradec|Pogradéts]], se déplaçant à cheval et combattant à pied à l'avant-garde du 8 au 12 septembre 1917, capturant une centaine de prisonniers et deux canons<ref name="RMSM3">{{lien web |url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052b1ed0b44e5b/52b1ed0b881a1 |titre=JMO du RMSM, de septembre à décembre 1917 |site=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ }}.</ref>. Après des missions de police à l'arrière pour saisir les armes dans les villages albanais, le RMSM est de nouveau affecté à la division provisoire : le 19 octobre 1917, il déborde les lignes adverses (bulgares et autrichiennes) à l'ouest du [[Lac d'Ohrid|lac Ochrida]] en franchissant les gorges du [[Shkumbin]], escaladant les ravins de la rive gauche<ref name="RMSM3"/> et se battant à pied jusqu'au 22. Les spahis sont retirés du front le 11 novembre 1917, et de nouveau placés en réserve<ref>{{harvsp |AFGG |1933 |loc=tome 8, volume 2, {{p.|531}} |id=AFGG_8-2 }}.</ref>.


En février 1918, est constituée la brigade de cavalerie de l'armée d'Orient<ref>Note de service du général Guillaumat au général commandant l'AFO du 2 février 1918, {{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 2, annexes {{4e}} volume, {{p.|540}} |id=AFGG_8-2a4}} (annexe 2378).</ref>, commandée par le général [[François Léon Jouinot-Gambetta|Jouinot-Gambetta]] : elle compte le régiment de marche de spahis marocains (alors à [[Véria (Grèce)|Verria]] et [[Amýntaio|Sorovitch]]), le {{1er}} chasseurs d'Afrique (vers {{lien |lang=en |trad=Arnissa |texte=Ostrovo}}, puis en avril au camp de Samorino au nord de [[Náoussa (Imathie)|Niaousta]]) et le {{4e}} chasseurs d'Afrique (au sud de {{lien |lang=en |trad=Axioupoli |texte=Bohémitsa}} et le long de la ligne vers [[Larissa (Thessalie)|Larissa]]). Pendant la fin de la trêve hivernale (la neige empêche les combats en montagne), des escadrons surveillent les troupes russes lors de leur retrait, {{citation|pour ne pas qu'ils communiquent leur démotivation aux autres}}<ref>{{harvsp |AFGG |1933 |loc=tome 8, volume 2, {{p.|571-572}} |id=AFGG_8-2 }}.</ref>. Au {{1er}} juin 1918, l'armée d'Orient dispose de {{unité|3791|cavaliers}}, ce qui est faible parmi les {{unité|232299|Français}} de cette armée (s'y rajoutent les Britanniques, les Albanais{{#tag:ref |L'armée d'Orient a recruté en 1918 un tabor albanais, composé de 100 à 200 Français et de {{unité|1000}} à {{unité|1200|Albanais}}<ref>{{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 3, {{p.|521}} |id=AFGG_8-3 }}.</ref>.|group= note}}, les Grecs et les Italiens, pour un total de {{unité|654000|hommes}})<ref>{{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 3, {{p.|520}} |id=AFGG_8-3 }}.</ref>. À partir du 6 juillet 1918, le RMSM est de nouveau engagé en Albanie, dans le massif montagneux du Bofnia (ou Bofnjë).
En février 1918, est constituée la brigade de cavalerie de l'armée d'Orient<ref>Note de service du général Guillaumat au général commandant l'AFO du 2 février 1918, {{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 2, annexes {{4e}} volume, {{p.|540}} |id=AFGG_8-2a4}} (annexe 2378).</ref>, commandée par le général [[François Léon Jouinot-Gambetta|Jouinot-Gambetta]] : elle compte le régiment de marche de spahis marocains (alors à [[Véria (Grèce)|Verria]] et [[Amýntaio|Sorovitch]]), le {{1er}} chasseurs d'Afrique (vers {{Lien|trad=Arnissa|lang=en|fr=Arnissa|texte=Ostrovo}}, puis en avril au camp de Samorino au nord de [[Náoussa (Imathie)|Niaousta]]) et le {{4e}} chasseurs d'Afrique (au sud de {{Lien|trad=Axioupoli|lang=en|fr=Axioupoli|texte=Bohémitsa}} et le long de la ligne vers [[Larissa (Thessalie)|Larissa]]). Pendant la fin de la trêve hivernale (la neige empêche les combats en montagne), des escadrons surveillent les troupes russes lors de leur retrait, {{citation|pour ne pas qu'ils communiquent leur démotivation aux autres}}<ref>{{harvsp |AFGG |1933 |loc=tome 8, volume 2, {{p.|571-572}} |id=AFGG_8-2 }}.</ref>. Au {{1er}} juin 1918, l'armée d'Orient dispose de {{unité|3791|cavaliers}}, ce qui est faible parmi les {{unité|232299|Français}} de cette armée (s'y rajoutent les Britanniques, les Albanais{{#tag:ref |L'armée d'Orient a recruté en 1918 un tabor albanais, composé de 100 à 200 Français et de {{unité|1000}} à {{unité|1200|Albanais}}<ref>{{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 3, {{p.|521}} |id=AFGG_8-3 }}.</ref>.|group= note}}, les Grecs et les Italiens, pour un total de {{unité|654000|hommes}})<ref>{{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 3, {{p.|520}} |id=AFGG_8-3 }}.</ref>. À partir du 6 juillet 1918, le RMSM est de nouveau engagé en Albanie, dans le massif montagneux du Bofnia (ou Bofnjë).


==== Offensive franco-serbe ====
==== Offensive franco-serbe ====
En août 1918, en préparation de l'offensive, les spahis marocains sont retirés du front et envoyés à Kotori (au sud de [[Flórina]]), le {{4e}} chasseurs d'Afrique est regroupé à {{lien |lang=bg |trad=Сакулево |texte=Sakoulévo}}, tandis que le {{1er}} chasseurs est utilisé pour transporter à dos de cheval dans des sacs en toile des [[obus]] de {{unité|155|mm}} entre le dépôt de {{lien |lang=el |trad=Άψαλος Πέλλας |texte=Dragomantsi}} et les batteries [[Serbie dans la Première Guerre mondiale|serbes]] (là où les [[Decauville]] ou les [[téléphérique]]s n'étaient pas installés), du 14 août jusqu'au 10 septembre<ref>{{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 3, {{p.|150}} |id=AFGG_8-3 }} et ordre pour l'emploi du {{1er}} régiment de chasseurs d'Afrique le 8 août 1918, {{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 3, annexes {{2e}} volume, {{p.|114-115}} |id=AFGG_8-3a2}} (annexe 633).</ref>. Le 15 septembre, jour du déclenchement de l'offensive, les trois régiments de la brigade de cavalerie sont rassemblés dans la plaine de [[Bitola|Monastir]].
En août 1918, en préparation de l'offensive, les spahis marocains sont retirés du front et envoyés à Kotori (au sud de [[Flórina]]), le {{4e}} chasseurs d'Afrique est regroupé à {{Lien|trad=Сакулево|lang=bg|fr=Сакулево|texte=Sakoulévo}}, tandis que le {{1er}} chasseurs est utilisé pour transporter à dos de cheval dans des sacs en toile des [[obus]] de {{unité|155|mm}} entre le dépôt de {{Lien|trad=Άψαλος Πέλλας|lang=el|fr=Άψαλος Πέλλας|texte=Dragomantsi}} et les batteries [[Serbie dans la Première Guerre mondiale|serbes]] (là où les [[Decauville]] ou les [[téléphérique]]s n'étaient pas installés), du 14 août jusqu'au 10 septembre<ref>{{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 3, {{p.|150}} |id=AFGG_8-3 }} et ordre pour l'emploi du {{1er}} régiment de chasseurs d'Afrique le 8 août 1918, {{harvsp |AFGG |1934 |loc=tome 8, volume 3, annexes {{2e}} volume, {{p.|114-115}} |id=AFGG_8-3a2}} (annexe 633).</ref>. Le 15 septembre, jour du déclenchement de l'offensive, les trois régiments de la brigade de cavalerie sont rassemblés dans la plaine de [[Bitola|Monastir]].
{{article connexe|Bataille de Dobro Polje}}
{{article connexe|Bataille de Dobro Polje}}


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=== Palestine et Syrie ===
=== Palestine et Syrie ===
En mars 1917, quelques unités françaises sont envoyées en [[Égypte]] pour participer à la [[Campagne du Sinaï et de la Palestine|campagne de Palestine]] au côté des [[Egyptian Expeditionary Force|forces britanniques]]. Il s'agit d'une demande du [[Ministère des Affaires étrangères (France)|ministère des Affaires étrangères]], qui veut faire participer ces unités à la conquête de la [[Syrie]], ce territoire [[Empire ottoman|ottoman]] devant devenir une zone d'influence française selon les [[accords Sykes-Picot]] de 1916<ref>{{harvsp |AFGG |1935 |loc=tome 9, volume 1 {{p|620 et 652}} (annexes 508 et 538) |id=AFGG_9-1a }}.</ref>. Trois [[bataillon]]s d'infanterie forment le « détachement français de Palestine » (DFP), commandé par le lieutenant-colonel (puis colonel) Philpin de Piépape (précédemment commandant du [[10e régiment de chasseurs à cheval|{{10e}} chasseurs]]). La maigre cavalerie consiste en un [[Peloton (militaire)|peloton]]{{#tag:ref |L'effectif de ce peloton de spahis au 20 novembre 1917 était d'un officier (le sous-lieutenant Saidi) et de 37 hommes<ref>{{harvsp |AFGG |1935 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|594}} (annexe 484) |id=AFGG_9-1a }}.</ref>.|group= note}} du [[1er régiment de spahis algériens|{{1er}} spahis]] de [[Biskra]], retenu à [[Bizerte]] par quelques cas d'[[oreillons]] en avril 1917, embarqué le {{1er}} juin et débarqué à [[Port-Saïd]] le 10 juin<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|52}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref> et qui rejoint le DFP à Khan Younous ([[Khan Younès]], près de [[Gaza]]) le 15 juin. Le rôle du détachement se limite à la protection des axes de communication dans le [[Sinaï]] ; le détachement s'avance en novembre pour s'installer à {{lien |lang=en |trad=Dayr Sunayd |texte=Deïr Sineïd}}<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|62}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>, puis à [[Ramla|Ramlé]] en décembre 1917 pour protéger la ligne ferroviaire de [[Jaffa]] à [[Jérusalem]].
En mars 1917, quelques unités françaises sont envoyées en [[Égypte]] pour participer à la [[Campagne du Sinaï et de la Palestine|campagne de Palestine]] au côté des [[Egyptian Expeditionary Force|forces britanniques]]. Il s'agit d'une demande du [[Ministère des Affaires étrangères (France)|ministère des Affaires étrangères]], qui veut faire participer ces unités à la conquête de la [[Syrie]], ce territoire [[Empire ottoman|ottoman]] devant devenir une zone d'influence française selon les [[accords Sykes-Picot]] de 1916<ref>{{harvsp |AFGG |1935 |loc=tome 9, volume 1 {{p|620 et 652}} (annexes 508 et 538) |id=AFGG_9-1a }}.</ref>. Trois [[bataillon]]s d'infanterie forment le « détachement français de Palestine » (DFP), commandé par le lieutenant-colonel (puis colonel) Philpin de Piépape (précédemment commandant du [[10e régiment de chasseurs à cheval|{{10e}} chasseurs]]). La maigre cavalerie consiste en un [[Peloton (militaire)|peloton]]{{#tag:ref |L'effectif de ce peloton de spahis au 20 novembre 1917 était d'un officier (le sous-lieutenant Saidi) et de 37 hommes<ref>{{harvsp |AFGG |1935 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|594}} (annexe 484) |id=AFGG_9-1a }}.</ref>.|group= note}} du [[1er régiment de spahis algériens|{{1er}} spahis]] de [[Biskra]], retenu à [[Bizerte]] par quelques cas d'[[oreillons]] en avril 1917, embarqué le {{1er}} juin et débarqué à [[Port-Saïd]] le 10 juin<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|52}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref> et qui rejoint le DFP à Khan Younous ([[Khan Younès]], près de [[Gaza]]) le 15 juin. Le rôle du détachement se limite à la protection des axes de communication dans le [[Sinaï]] ; le détachement s'avance en novembre pour s'installer à {{Lien|trad=Dayr Sunayd|lang=en|fr=Dayr Sunayd|texte=Deïr Sineïd}}<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|62}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>, puis à [[Ramla|Ramlé]] en décembre 1917 pour protéger la ligne ferroviaire de [[Jaffa]] à [[Jérusalem]].


Les diplomates poussant à la participation aux combats, le détachement est renforcé avec des volontaires [[Histoire des Arméniens dans l'Empire ottoman|arméniens]] et syriens (la « [[Légion arménienne|légion d'Orient]] ») et surtout avec de la cavalerie (les seules unités françaises alors disponibles)<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|614}} (annexe 502) |id=AFGG_9-1a }}.</ref>. Le 19 mars 1918, arrivent à Port-Saïd les {{5e}} et {{6e}} escadrons du [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|{{4e}} chasseurs d'Afrique]] ainsi que trois pelotons du {{1er}} spahis (pour reformer le {{3e}} escadron avec le quatrième peloton déjà sur place)<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|89-90}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Un dernier renfort est composé du {{5e}} escadron du [[4e régiment de spahis algériens|{{4e}} spahis tunisiens]] de [[Sfax]], mais son bateau-écurie britannique, le SS ''Hyperia'', est coulé par un [[Unterseeboot|sous-marin allemand]] (l’''{{lien |lang=en |trad=UB-51}}'')<ref>{{lien web |url=http://uboat.net/wwi/boats/successes/ub51.html |titre=Ships hit by UB 51 |site=http://uboat.net/ }}.</ref> le 28 juillet 1918 à 84 milles nautiques au nord-ouest de Port-Saïd<ref>{{lien web |url=http://www.wrecksite.eu/chartDetails.aspx?1360 |titre=SS Hyperia (+1918) |site=http://www.wrecksite.eu/ }}, {{coord|32|21|0|N|31|25|0|E}}.</ref> : tous les chevaux et 19 cavaliers se noient<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|96}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Est ainsi constitué un [[régiment de marche]] de cavalerie (« Régiment mixte de marche de cavalerie du Détachement français de Palestine Syrie » le 17 juillet) sous les ordres du chef d'escadrons Lebon <ref name="JMO_RMMC">{{lien web |url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00527acd4fb063a/527acd50b1360 |titre=JMO du régiment mixte de marche de cavalerie du DFPS |site=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/}}.</ref>, à trois escadrons à cheval, plus un escadron à pied (celui aux chevaux coulés) et un peloton de mitrailleuses<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|97}} |id=AFGG 9-1 }}.</ref>. Le tout (infanterie, cavalerie, artillerie, génie, etc.) prend le nom de « détachement français de Palestine-Syrie » (DFPS) à partir du 27 mars 1918<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|123}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Après un regroupement à [[Ashkelon|Mejdel]] en juillet, l'infanterie française monte en ligne au sein du {{21e}} [[corps d'armée]] britannique, face aux tranchées turques protégeant {{lien |lang=en |trad=Rafat}}, les 29-31 août 1918 (y compris l'escadron à pied à partir du 14 septembre)<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|144}} |id=AFGG 9-1 }}.</ref>. Du 19 au 24 août, le régiment de cavalerie rejoint la {{lien |lang=en |trad=5th Light Horse Brigade |texte={{5e}} brigade légère montée australienne}} (dans l’''{{lang|en|Australian Mounted Division}}'') à {{lien |lang=en |trad=Sarafand al-Amar |texte=Surafend}}. L'effectif du régiment est au {{1er}} septembre de 25 officiers, dont 23 Européens, et de 692 hommes, dont 517 Européens<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|142 et 229}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>.
Les diplomates poussant à la participation aux combats, le détachement est renforcé avec des volontaires [[Histoire des Arméniens dans l'Empire ottoman|arméniens]] et syriens (la « [[Légion arménienne|légion d'Orient]] ») et surtout avec de la cavalerie (les seules unités françaises alors disponibles)<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|614}} (annexe 502) |id=AFGG_9-1a }}.</ref>. Le 19 mars 1918, arrivent à Port-Saïd les {{5e}} et {{6e}} escadrons du [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|{{4e}} chasseurs d'Afrique]] ainsi que trois pelotons du {{1er}} spahis (pour reformer le {{3e}} escadron avec le quatrième peloton déjà sur place)<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|89-90}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Un dernier renfort est composé du {{5e}} escadron du [[4e régiment de spahis algériens|{{4e}} spahis tunisiens]] de [[Sfax]], mais son bateau-écurie britannique, le SS ''Hyperia'', est coulé par un [[Unterseeboot|sous-marin allemand]] (l’''{{Lien|trad=UB-51|lang=en|fr=UB-51}}'')<ref>{{lien web |url=http://uboat.net/wwi/boats/successes/ub51.html |titre=Ships hit by UB 51 |site=http://uboat.net/ }}.</ref> le 28 juillet 1918 à 84 milles nautiques au nord-ouest de Port-Saïd<ref>{{lien web |url=http://www.wrecksite.eu/chartDetails.aspx?1360 |titre=SS Hyperia (+1918) |site=http://www.wrecksite.eu/ }}, {{coord|32|21|0|N|31|25|0|E}}.</ref> : tous les chevaux et 19 cavaliers se noient<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|96}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Est ainsi constitué un [[régiment de marche]] de cavalerie (« Régiment mixte de marche de cavalerie du Détachement français de Palestine Syrie » le 17 juillet) sous les ordres du chef d'escadrons Lebon <ref name="JMO_RMMC">{{lien web |url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00527acd4fb063a/527acd50b1360 |titre=JMO du régiment mixte de marche de cavalerie du DFPS |site=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/}}.</ref>, à trois escadrons à cheval, plus un escadron à pied (celui aux chevaux coulés) et un peloton de mitrailleuses<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|97}} |id=AFGG 9-1 }}.</ref>. Le tout (infanterie, cavalerie, artillerie, génie, etc.) prend le nom de « détachement français de Palestine-Syrie » (DFPS) à partir du 27 mars 1918<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|123}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Après un regroupement à [[Ashkelon|Mejdel]] en juillet, l'infanterie française monte en ligne au sein du {{21e}} [[corps d'armée]] britannique, face aux tranchées turques protégeant {{Lien|trad=Rafat|lang=en|fr=Rafat}}, les 29-31 août 1918 (y compris l'escadron à pied à partir du 14 septembre)<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|144}} |id=AFGG 9-1 }}.</ref>. Du 19 au 24 août, le régiment de cavalerie rejoint la {{Lien|trad=5th Light Horse Brigade|lang=en|fr=5th Light Horse Brigade|texte={{5e}} brigade légère montée australienne}} (dans l’''{{lang|en|Australian Mounted Division}}'') à {{Lien|trad=Sarafand al-Amar|lang=en|fr=Sarafand al-Amar|texte=Surafend}}. L'effectif du régiment est au {{1er}} septembre de 25 officiers, dont 23 Européens, et de 692 hommes, dont 517 Européens<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|142 et 229}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>.


[[Fichier:IWM Q12324 Anebta 1918.jpeg|thumb |alt=Photo noir et blanc d'un groupe de chevaux à l'abreuvoir, avec quelques Français portant le casque Adrian et un Australien portant le chapeau de brousse. |Cavaliers du [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|{{4e}} chasseurs d'Afrique]] et du ''{{lang|en|{{lien |lang=en |trad=5th Light Horse Regiment (Australia) |texte=5th Australian Light Horse}}}}'' à [[Anabta]], pris dès le 19 septembre 1918.]]
[[Fichier:IWM Q12324 Anebta 1918.jpeg|thumb |alt=Photo noir et blanc d'un groupe de chevaux à l'abreuvoir, avec quelques Français portant le casque Adrian et un Australien portant le chapeau de brousse. |Cavaliers du [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|{{4e}} chasseurs d'Afrique]] et du ''{{lang|en|{{Lien|trad=5th Light Horse Regiment (Australia)|lang=en|fr=5th Light Horse Regiment (Australia)|texte=5th Australian Light Horse}}}}'' à [[Anabta]], pris dès le 19 septembre 1918.]]
Le 19 septembre 1918 au matin est lancée l'offensive sur le front du {{21e}} corps britannique, dans la [[Sharon (région)|plaine de Sharon]] ; la cavalerie est rapidement engagée dans la percée, fonçant plein nord. Le régiment de cavalerie français encercle « Toul Kérem » ([[Tulkarem]]), prenant {{unité|1800|prisonniers}}, 17 canons (dont une batterie autrichienne) et 18 mitrailleuses<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|149}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>{{,}}<ref name="JMO_RMMC"/>. Dans la nuit du 19 au 20, la brigade australienne réalise un raid, coupant la voie ferrée entre [[Naplouse]] et [[Jénine]], près d'Adji<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|151}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Le 21 septembre, le régiment français entre à Naplouse après avoir chargé à travers les jardins et les rues, capturant 900 prisonniers, trois canons et neuf mitrailleuses<ref name="JMO_RMMC"/> ; les pertes pour Toul Kérem et Naplouse ne sont que de sept blessés, tandis que les chevaux tués sont remplacés par les prises turques<ref>Télégramme du DFPS au ministre de la Guerre le 26 septembre 1918, {{harvsp |AFGG |1935 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|836}} (annexe 713) |id=AFGG_9-1a}}.</ref>. Le 22 septembre, le régiment est à Jénine<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|152}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>, le 25 à [[Nazareth]], le 26 à [[Tibériade]], le 27 il combat à pied (utilisant ses [[Fusil mitrailleur|FM]])<ref name="JMO_RMMC"/> pour franchir le [[Jourdain]], participant à l'encerclement des forces ottomanes en [[Galilée (région)|Galilée]]. Le 29 a lieu un combat de nuit à l'ouest de [[Sasa (Israël)|Sasa]], puis le 30 il barre les routes et le chemin de fer à l'ouest et au nord de [[Damas]], mitraillant les colonnes turques en retraite. Le {{1er}} octobre, le ''{{lang|en|[[Desert Mounted Corps]]}}'' (regroupant les divisions de cavalerie britanniques et australienne) et l'[[Grande Révolte arabe de 1916-1918|armée arabe]] entrent à Damas, tandis que les Français sont à [[Douma (Syrie)|Douma]]<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|844 et 851}} (annexes 725 et 734) |id=AFGG_9-1a}}.</ref>. Le 2, un escadron mixte participe à l'entrée solennelle des troupes alliées dans Damas<ref name="JMO_RMMC"/>. Enfin, du 2 au 4 est mené le nettoyage des fuyards autour de la ville<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|155}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Dans les jours qui suivent, huit cavaliers meurent à l'hôpital de Damas<ref name="JMO_RMMC"/>.
Le 19 septembre 1918 au matin est lancée l'offensive sur le front du {{21e}} corps britannique, dans la [[Sharon (région)|plaine de Sharon]] ; la cavalerie est rapidement engagée dans la percée, fonçant plein nord. Le régiment de cavalerie français encercle « Toul Kérem » ([[Tulkarem]]), prenant {{unité|1800|prisonniers}}, 17 canons (dont une batterie autrichienne) et 18 mitrailleuses<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|149}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>{{,}}<ref name="JMO_RMMC"/>. Dans la nuit du 19 au 20, la brigade australienne réalise un raid, coupant la voie ferrée entre [[Naplouse]] et [[Jénine]], près d'Adji<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|151}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Le 21 septembre, le régiment français entre à Naplouse après avoir chargé à travers les jardins et les rues, capturant 900 prisonniers, trois canons et neuf mitrailleuses<ref name="JMO_RMMC"/> ; les pertes pour Toul Kérem et Naplouse ne sont que de sept blessés, tandis que les chevaux tués sont remplacés par les prises turques<ref>Télégramme du DFPS au ministre de la Guerre le 26 septembre 1918, {{harvsp |AFGG |1935 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|836}} (annexe 713) |id=AFGG_9-1a}}.</ref>. Le 22 septembre, le régiment est à Jénine<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|152}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>, le 25 à [[Nazareth]], le 26 à [[Tibériade]], le 27 il combat à pied (utilisant ses [[Fusil mitrailleur|FM]])<ref name="JMO_RMMC"/> pour franchir le [[Jourdain]], participant à l'encerclement des forces ottomanes en [[Galilée (région)|Galilée]]. Le 29 a lieu un combat de nuit à l'ouest de [[Sasa (Israël)|Sasa]], puis le 30 il barre les routes et le chemin de fer à l'ouest et au nord de [[Damas]], mitraillant les colonnes turques en retraite. Le {{1er}} octobre, le ''{{lang|en|[[Desert Mounted Corps]]}}'' (regroupant les divisions de cavalerie britanniques et australienne) et l'[[Grande Révolte arabe de 1916-1918|armée arabe]] entrent à Damas, tandis que les Français sont à [[Douma (Syrie)|Douma]]<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|844 et 851}} (annexes 725 et 734) |id=AFGG_9-1a}}.</ref>. Le 2, un escadron mixte participe à l'entrée solennelle des troupes alliées dans Damas<ref name="JMO_RMMC"/>. Enfin, du 2 au 4 est mené le nettoyage des fuyards autour de la ville<ref>{{harvsp |AFGG |1936 |loc=tome 9, volume 1, {{p.|155}} |id=AFGG_9-1 }}.</ref>. Dans les jours qui suivent, huit cavaliers meurent à l'hôpital de Damas<ref name="JMO_RMMC"/>.


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* [[Rôle du cheval dans la guerre]]
* [[Rôle du cheval dans la guerre]]
* [[Bataille des casques d'argent]]
* [[Bataille des casques d'argent]]
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Version vom 5. Januar 2016, 18:03 Uhr

Vorlage:Entête label Vorlage:Article principal [[Fichier:Emilian Lazarescu - Sarja de cavalerie.jpg|thumb|upright=1.5 |alt=Peinture montrant une charge de cavalerie, sabres au clair. |Charge de cavalerie, toile d'Emilian Lăzărescu : une grande charge telle qu'imaginée par ce peintre roumain installé en France.]] La cavalerie française pendant la Première Guerre mondiale a une participation relativement secondaire aux événements. Les combattants à cheval se révélant très vulnérables face à la puissance de feu de l'infanterie et de l'artillerie, les différentes unités de cette arme accomplissent essentiellement des missions d'auxiliaires pendant la « Grande Guerre » (de 1914 à 1919), même si le début du conflit correspond à son apogée en termes d'effectifs montés.

Principalement déployée sur le front occidental, la cavalerie française participe aux opérations de l'été 1914, assurant surtout des missions de reconnaissance et de patrouille. Rapidement, les cavaliers combattent systématiquement démontés[1], tirant avec leur carabine. À partir de l'automne 1914, la guerre des tranchées a pour conséquence de diminuer fortement le rôle de la cavalerie : une partie des régiments abandonne ses chevaux, forme des « divisions de cavalerie à pied » et participe aux combats en tant que fantassins. La reprise de la guerre de mouvement en 1918 redonne à la cavalerie une utilité, comme infanterie montée.

Plusieurs autres régiments de cavalerie sont envoyés sur les autres théâtres d'opérations de la Première Guerre mondiale, où ils ont parfois été beaucoup plus utiles à cheval qu'à pied : au Maghreb, dans les Balkans ou au Proche-Orient.

Enfin, cette période est aussi celle du début de la mécanisation, la cavalerie française recevant pour la première fois en dotation quelques automitrailleuses. Vorlage:Sommaire

Situation avant-guerre

L'armée française comporte plusieurs types d'unités de cavalerie, dont le nom, l'armement et l'uniforme sont des héritages. Les cuirassiers et les dragons forment la cavalerie lourde, tandis que les chasseurs à cheval et les hussards sont de la cavalerie légère ; s'y ajoutent les chasseurs d'Afrique et les spahis, qui sont les cavaliers légers de l'armée d'Afrique. Entre la cavalerie lourde et la légère, les différences concernent les chevaux (respectivement d'une part des anglo-normands et d'autre part des anglo-arabes ou des barbes), la taille des cavaliers (grands dans la lourde, petits dans la légère)[note 1] et le service attendu (la lourde est censée affronter la cavalerie adverse lors des batailles rangées, tandis que la légère se charge de la petite guerre).

Entre 1872 et 1913, une succession de lois modifie la durée du service militaire et le mode de recrutement, ce qui a un impact sur la formation des cavaliers : en 1872, la durée du service est fixée à cinq ans et le tirage au sort est maintenu[2] ; en 1889, la durée est abaissée à trois ans[3] ; enfin, la loi du 21 mars 1905 porte la durée du service à deux ans, tandis qu'est aboli le tirage au sort[4]. Cette dernière loi pose problème à l'encadrement de la cavalerie qui estime avoir besoin de plus de temps pour former ses cavaliers : en 1913, la loi des trois ans augmente la durée du service militaire d'un an, ce qui lui donne satisfaction[5]. Le recrutement de la cavalerie est traditionnellement un peu particulier : la proportion des cadres, c'est-à-dire les officiers et sous-officiers, est bien plus importante que dans l'infanterie[note 2] ; une plus grande partie des effectifs est composée de militaires de carrière[note 3] ; enfin s'y retrouvent nombre de descendants de l'ancienne noblesse[note 4].

Armement et uniformes

[[Fichier:French Hussar.PNG|vignette |alt=Peinture en couleur, avec au premier plan un cavalier en grande tenue. |Hussard en 1879, d'après Édouard Detaille : tunique bleu ciel, pantalon garance et schako à plumet ; le sabre est complété par une carabine.]] Tous les cavaliers sont armés du sabre, à lame droite dans la cavalerie lourde et à lame courbe dans la légère[note 5]. L'emploi de la lance dans la cavalerie française avait été supprimé en 1871, mais cette arme est de nouveau distribuée depuis 1890 dans tous les régiments de dragons, en réaction au renouvellement des lances des uhlans allemands en 1889. La cavalerie légère reçoit à son tour la lance à partir de 1913 : une douzaine de régiments de hussards et de chasseurs l'obtient avant de partir en campagne[10]. Cette lance est en bambou (modèle 1890) ou en acier (modèle 1913), faisant dans le second cas Vorlage:Unité de long. L'armement est complété par une carabine (c'est-à-dire un fusil au canon raccourci, modèle 1890 à répétition, avec chargeur de trois coups et une hausse jusqu'à Vorlage:Unité mais graduée qu'entre 200 et Vorlage:Unité) ou un revolver (modèles 1873 ou 1892, pour les officiers, sous-officiers et tous les cavaliers ne portant pas la carabine).

Dans la cavalerie lourde, la tête du cavalier est protégée par un casque métallique à cimier, tandis que sa nuque l'est par une crinière flottante. Les cuirassiers ont la particularité de porter la cuirasse, qui protège efficacement des armes blanches, mais pas des éclats d'obus, des shrapnels ou des balles. À partir de 1900, toute la cavalerie lourde doit porter la tunique en drap bleu foncé (le collet et les pattes de parement des cuirassiers sont garance, tandis que ceux des dragons sont blanc), le pantalon garance (passepoilé en bleu foncé) et le manteau gris de fer bleuté[11].

Pour la cavalerie légère, la culotte est en drap garance et la tunique est de drap bleu de ciel (le dolman à brandebourgs est progressivement remplacé depuis 1900), censé se fondre dans l'arrière-plan du paysage, les guerres précédentes ayant démontré l'intérêt d'un peu de camouflage. Des expérimentations sont menées pour trouver une tenue de campagne encore moins visible : la tenue couleur « réséda » (un vert foncé) est essayée en 1911 par le [[12e régiment de chasseurs à cheval|Vorlage:12e chasseurs]] en garnison à Saint-Mihiel. La différence entre les types de régiments se limite au collet et aux pattes de parement, garance pour les chasseurs et bleu de ciel pour les hussards. Pour remplacer le shako, une douzaine de casques sont testés entre 1879 et 1913 dans plusieurs régiments de hussards et de chasseurs : au début type « policeman », ou à cimier, en cuir (suffisant pour protéger des coups de sabre), puis en métal (acier et cuivre ou aluminium). Le casque adopté en 1913 ressemble à celui des dragons, la bombe en acier ornée d'un bandeau en laiton (avec sur l'avant une décoration représentant un cor de chasse pour les chasseurs ou une étoile à cinq branches pour les hussards), le cimier portant une crinière, avec un couvre-casque de campagne en toile : seuls quelques régiments en sont partiellement dotés en 1914, les livraisons étant prévues jusqu'en 1919[12].

Organisation

Vorlage:Article détaillé La cavalerie est structurée en unités hiérarchisées, avec pour chaque niveau un effectif théorique. Environ 30 cavaliers forment un peloton commandé par un lieutenant ou un sous-lieutenant ; quatre pelotons composent un escadron de 120 à 135 chevaux sous les ordres d'un capitaine ; quatre escadrons sont regroupés en temps de paix au sein d'un régiment d'environ 500 sabres[note 6], commandé par un colonel ou un lieutenant-colonel (deux escadrons, soit un « demi-régiment », peuvent être confiés à un chef d'escadrons). Deux ou trois régiments forment une brigade, deux ou trois brigades forment une division, chacune commandée par un général de brigade ou un général de division. L'organisation est exactement la même qu'en Allemagne, avec des effectifs similaires. Enfin, les unités de cavalerie comprennent systématiquement moins d'hommes que dans l'infanterie : un peloton de cavalerie fait la taille d'une demi-section d'infanterie, un escadron fait celle de deux sections, un régiment de cavalerie est équivalent à seulement deux compagnies d'infanterie, une brigade de cavalerie un bataillon et une division de cavalerie un simple régiment d'infanterie.

[[Fichier:Vendome entrée du quartier de la cavalerie.jpg|thumb |alt=Carte postale avec une photo noir et blanc montrant une entrée gardée par une douzaine de soldats portan dolman à brandebourgs. |L'entrée du quartier de cavalerie (c'est-à-dire la caserne) du [[20e régiment de chasseurs à cheval|Vorlage:20e chasseurs]] (recréé en 1873) à Vendôme. Ce régiment léger est affecté à la [[7e division de cavalerie (France)|Vorlage:7e division de cavalerie]].]] [[Fichier:Défilé militaire, cavalerie sur un chemin de campagne (5555579634).jpg|thumb |alt=Colonne de cavaliers français sur quatre de front, de dos, la route pavée bordée par des civils. |Colonne de cavalerie française au début du Vorlage:XXe siècle, lors des grandes manœuvres.]]

En octobre 1870, la Garde impériale est dissoute et ses six régiments de cavalerie sont renommés[note 7]. Les régiments de lanciers disparaissent tous en 1871[note 8]. Après la défaite française de 1871 et la dissolution des régiments de marche, la cavalerie française compte 56 régiments en métropole et sept en Afrique du Nord, dont 12 de cuirassiers, 20 de dragons, 10 de hussards, 14 de chasseurs, quatre de chasseurs d'Afrique et trois de spahis. S'y rajoute le régiment de cavalerie de la Garde républicaine, qui dépend de la gendarmerie. Les effectifs de l'ensemble des troupes françaises sont augmentés pour se mettre au niveau du voisin allemand, dans une sorte de course aux armements qui se poursuit jusqu'à 1914. En 1873, 14 nouveaux régiments de cavalerie sont créés[14]. La loi des cadres et effectifs de 1875 prévoit donc 70 régiments en métropole (12 de cuirassiers, 26 de dragons, 12 de hussards et 20 de chasseurs) ainsi que sept régiments en Afrique du Nord (quatre de chasseurs d'Afrique et trois de spahis)[15]Vorlage:,[16]. Une partie de ces régiments est regroupée pour former cinq divisions de cavalerie, composées chacune de trois brigades (de cuirassiers, de dragons ou de cavalerie légère) ; le reste est affecté à chaque corps d'armée à raison d'une brigade de cavalerie (un régiment de cavalerie légère et un de dragons)[16].

D'autres augmentations suivent, notamment en 1887, permettant d'augmenter le nombre de cadres (officiers et sous-officiers) d'active. En 1913, en raison de l'augmentation du nombre de grandes unités d'infanterie (qui est une réponse à l'augmentation des effectifs de l'armée allemande), quatre nouveaux régiments de cavalerie sont créés[17]Vorlage:,[16], portant le total à 89 : 12 de cuirassiers, 32 de dragons, 21 de chasseurs, 14 de hussards, 6 de chasseurs d'Afrique et 4 de spahis[note 9]. En métropole et en temps de paix, tous les régiments de cavalerie sont désormais endivisionnés ; le maillage des casernes (on parle de « quartier » dans la cavalerie) couvre le territoire, avec une plus grande concentration dans l'Est (le long de la frontière avec l'Allemagne) et autour de Paris (pour le maintien de l'ordre). S'y rajoutent les dépôts de remonte, chargés de l'achat, de l'élevage et de la préparation des chevaux, localisés surtout dans l'Ouest.

Doctrine d'emploi

[[Fichier:Les vedettes 1914.jpg|vignette |alt=Tableau couleur représentant deux groupes, les Français à gauche, la plupart morts, et les Allemands à droite, capturant une Alsacienne et une Lorraine serrées sous le poteau-frontière. |Les vedettes, tableau « patriotique » d'Eugène Chaperon daté de 1914 représentant la défaite française de 1871. On y voit un dragon français devant un uhlan prussien, tous les deux armés de la lance.]] Après l'expérience de la guerre franco-allemande de 1870, marquée par les échecs des grandes charges de cavalerie lors des batailles de Frœschwiller et de Rezonville, la doctrine des règlements de manœuvre de 1876 et 1882 est plutôt tournée vers une utilisation défensive de la cavalerie (pas de charge frontale, priorité à la reconnaissance et aux patrouilles) ; ensuite, c'est une vision plus offensive (avec recherche de l'affrontement) qui est privilégiée. Plusieurs missions lui sont confiées : Vorlage:Citation bloc

Mais toutes les unités de cavalerie sont entraînées à se battre à pied (la cavalerie est particulièrement vulnérable au tir, un cavalier fait une belle cible de Vorlage:Unité de haut), les chevaux étant laissés derrière sous bonne garde : les hommes se positionnent en tirailleurs (on dit « fourrageurs » dans la cavalerie) en s'abritant au maximum, tirant avec leur carabines. Chaque brigade de cavalerie dispose aussi d'une section de mitrailleuses (souvent attachée à un des régiments, avec deux pièces modèle Saint-Étienne)[note 10], tandis que les divisions de cavalerie ont en plus de leurs cavaliers des cyclistes (qui se battent à pied eux aussi) et des artilleurs, ce qui donne un peu de puissance de feu. Vorlage:Citation bloc

Parmi les missions traditionnelles de la cavalerie figurent la reconnaissance, l'embuscade et la protection des colonnes de marche et des campements. En 1881, le général Gaston de Galliffet écrivait : Vorlage:Citation.

La cavalerie française s'intéressa dès le début du Vorlage:Smiley: Der Parameter XX wurde nicht erkannt!Vorlage:Smiley/Wartung/ErrorVorlage:Smiley/Wartung/xx  à l'utilisation militaire de l'automobile et utilisa dès avant la « Grande Guerre » un petit nombre d'auto-mitrailleuses à titre expérimental pendant les manœuvres d'avant-guerre. Vorlage:Article détaillé

Planification de la mobilisation

[[Fichier:Cuirassiers cercle 1905.jpg|thumb |alt=Peinture représentant une salle de réunion où des militaires jouent au billard, ou avec un chien ou lisent le journal. |Le cercle des sous-officiers d'un régiment de cuirassiers (peinture de Maurice Neumont, 1905). La cavalerie métropolitaine connait une longue période de 43 ans de paix avant 1914.]] En cas de mobilisation générale, le plan de mobilisation prévoit une forte augmentation des effectifs grâce au rappel sous l'uniforme des réservistes. Dans la cavalerie il ne doit pas y avoir de création de nouveau régiment, mais une augmentation du nombre d'hommes par escadron (les régiments passent de 500 à plus de Vorlage:Unité chacun) et du nombre d'escadrons par régiment, qui passent de quatre à six pour la majorité d'entre eux.

Selon le plan XVII de 1914, chacune des grandes unités de l'armée est censée recevoir un peu de cavalerie. Les 21 corps d'armée doivent toucher six escadrons chacun (le plus souvent issus d'un même régiment de cavalerie légère) ; les quatre premiers restent groupés, les Vorlage:5e et Vorlage:6e sont détachés auprès des deux divisions d'infanterie qui composent le corps[18], et un peloton est affecté à tous leurs régiments d'infanterie pour servir d'éclaireurs. Ensuite, les 25 nouvelles « divisions de réserve » créées à la mobilisation doivent elles aussi obtenir un escadron chacune, composé essentiellement de réservistes. Enfin, les douze nouvelles « divisions d'infanterie territoriale »[19] doivent recevoir une partie des 37 « escadrons territoriaux de cavalerie », également affectés à la garde des axes de communication et des places fortes. Ces derniers escadrons sont fournis par les régions militaires, à raison de deux chacune (sauf les Vorlage:19e et Vorlage:21e, et un seul escadron pour les Vorlage:6e et Vorlage:20e régions), le premier de cavalerie légère, le second de dragons, numérotés dans chaque régiment à la suite des autres escadrons (on peut donc aller jusqu'à un Vorlage:10e ou Vorlage:12e escadron).

Le reste des régiments non assignés à ces unités (surtout des dragons et des cuirassiers) restent endivisionnés au sein des dix divisions de cavalerie (DC) à trois brigades (à l'exception de la Vorlage:10e qui n'en a que deux)[18]. Toutes ces divisions de cavalerie possèdent aussi un groupe d'artillerie à cheval de trois batteries de quatre [[Canon de 75 mm modèle 1897|canons de Vorlage:Unité]] chacune (les artilleurs sont montés et ne se déplacent pas sur les caissons et les avant-trains comme pour les autres batteries d'artillerie de campagne)[note 11], un groupe cycliste (400 chasseurs à pied détachés d'un Vorlage:Abréviation depuis 1913, armés du fusil Lebel et habillés en bleu foncé) et un détachement de sapeurs cyclistes (fournis par le génie). L'effectif total d'une division de cavalerie sur le pied de guerre est théoriquement de Vorlage:Unité (la division de cavalerie allemande a le même effectif), relativement peu en comparaison des Vorlage:Unité d'une division d'infanterie. Il est prévu d'affecter une ou deux de ces divisions de cavalerie à chaque armée créée lors de la mobilisation. Vorlage:Article connexe

Il y a donc, selon le Règlement des armées en campagne de 1913, deux types d'unités de cavalerie prévu en cas de guerre : la « cavalerie d'armée » (58 régiments regroupés dans les divisions de cavalerie), et la « cavalerie de corps » (21 régiments dispersés au sein des différents corps d'armée). D'après le Plan de renseignements[21] du plan XVII, le commandant en chef des armées peut compter en cas de conflit, pour être informé, sur les missions d'exploration confiées à la cavalerie d'armée, sur l'exploration aérienne (l'aéronautique militaire est composée en 1914 de 26 escadrilles et d'une dizaine de dirigeables)[22] et sur les agents des services spéciaux (le Deuxième Bureau et le SR).

Front occidental

thumb|alt=Photo noir et blanc de deux cavaliers isolés, l'un observant au loin avec ses jumelles. |Cavaliers en reconnaissance : une des principales missions de la cavalerie en 1914. Le front de l'Ouest, soit les territoires français et belges, est le principal théâtre d'opérations de la cavalerie française pendant la Première Guerre mondiale.

Année 1914

Le tout début de la guerre sur le front occidental se caractérise par une guerre de mouvement d'août à novembre 1914, pendant laquelle la cavalerie peut jouer son rôle : au niveau opérationnel elle renseigne le commandement et reste en flanc-garde, tandis qu'au niveau tactique elle est plus mobile que l'infanterie. Vorlage:Clr

Couverture de la mobilisation

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Vorlage:Autres projets En conséquence, le premier rôle confié à la cavalerie française par les plans de mobilisation successifs est de se déployer dès les tous premiers jours de la mobilisation le long de la frontière franco-allemande (une grande partie de ses régiments sont prépositionnés à proximité) pour couvrir le bon déroulement des opérations de mobilisation et de concentration des troupes françaises (on craint une attaque brusquée) : c'est ce que l'état-major appelle la « couverture ».

Le déploiement des unités d'active des cinq corps d'armée de la frontière (les Vorlage:2e, Vorlage:6e, Vorlage:20e, Vorlage:21e et Vorlage:7e corps) commence dès le 31 juillet 1914 au matin pour un « exercice complet de mobilisation », mais dix kilomètres en arrière de la frontière (par ordre du gouvernement)[23]. Le rappel des réservistes de ces corps est ordonné le Vorlage:1er août au soir ; les premiers trains de concentration (qui transportent les unités de leur caserne à leur zone de déploiement) sont réservés aux divisions de « couverture ». La moitié de la cavalerie française se déploient donc juste avant la déclaration de la mobilisation, pour former un rideau de protection, chaque escadron accompagné par un bataillon d'infanterie :

Vorlage:Article connexe

Déploiement rapide

Photo en noir et blanc d'une colonne de cavaliers portant casque et cuirasse, salués par les civils. Au même moment, la [[1re division de cavalerie (France)|Vorlage:1re division]], composée des régiments casernés à Paris, Versailles et Vincennes, prend le train le Vorlage:1er août (les deux régiments de cuirassiers parisiens devaient partir le 31 juillet, mais ils sont maintenus par ordre du gouvernement une journée de plus en ville par peur des manifestations) pour être débarquée le 2 août dans les gares autour de Mézières[25]. Cette division y est rejointe par un état-major de corps d'armée formé autour du général Sordet, ainsi que par les Vorlage:3e et Vorlage:5e divisions de cavalerie : l'ensemble forme à partir du 2 août le « corps de cavalerie », qui se déploie en couverture dans le département des Ardennes, couvre la gauche du dispositif français et peut être engagé en cas de besoin en reconnaissance en Belgique[26]. À Paris, la Garde républicaine est maintenue en ville pour assurer le maintien de l'ordre et remplir les missions de police militaire (chasse aux insoumis et déserteurs) ; son régiment de cavalerie remplace désormais les cuirassiers parisiens (partis au front) pour les escortes présidentielles à cheval[27]. Vorlage:Article détaillé

Les deux dernières divisions de cavalerie arrivent de plus loin : ce sont la [[10e division de cavalerie (France)|Vorlage:10e DC]] (casernée à Limoges, Libourne, Montauban et Castres) et la [[9e division de cavalerie (France)|Vorlage:9e DC]] (de Tours, Angers, Luçon, Nantes et Rennes)[28]. Elles complètent leurs effectifs à partir du premier jour de la mobilisation et prennent le train (il faut un convoi pour chaque escadron, quatre pour un régiment) pour être débarquées dans l'Est de la France au 5 août, soit le quatrième jour de mobilisation. Dès leur descente de train, les cavaliers se portent en avant pour couvrir les autres débarquements[29], qui vont se poursuivre pendant deux semaines jusqu'au 18 août. Quant aux unités de cavalerie entrant dans la composition des grandes unités d'infanterie, elles arrivent avec elles, les dernières étant les escadrons intégrés aux divisions venant de l'armée d'Afrique (la [[37e division d'infanterie (France)|Vorlage:37e DI]] de Philippeville, la [[38e division d'infanterie (France)|Vorlage:38e]] d'Alger, la [[45e division d'infanterie (France)|Vorlage:45e]] d'Oran et la division marocaine).

Au 5 août, toutes les divisions de cavalerie sont à pied d'œuvre : les Vorlage:1re, Vorlage:3e et Vorlage:5e divisions autour de Sedan formant le corps de cavalerie, la Vorlage:4e à Longuyon devant la [[5e armée (France)|Vorlage:5e armée]], la Vorlage:9e en réserve à l'ouest de Verdun avec la [[4e armée (France)|Vorlage:4e armée]], la Vorlage:7e dans la Woëvre couvrant la [[3e armée (France)|Vorlage:3e armée]], les Vorlage:2e et Vorlage:10e sur le plateau lorrain devant la [[2e armée (France)|Vorlage:2e armée]], la Vorlage:6e au nord de Baccarat et la Vorlage:8e au sud-est de Belfort au sein de la [[1re armée (France)|Vorlage:1re armée]]. Ces dix divisions de cavalerie françaises ont devant elles dix divisions de cavalerie allemandes de taille identique (regroupées en quatre corps) ; une seule allemande est déployée sur le front de l'Est. Vorlage:Article connexe

Bataille des Frontières

Vorlage:Article connexe Les premiers combats sont des escarmouches entre patrouilles : leur rôle est d'explorer et d'aller au renseignement, en interrogeant les civils et en faisant des prisonniers, pour repérer et identifier les unités adverses. Les premières unités engagées sont celles en garnison juste à côté de la frontière, par exemple à Belfort c'est le cas des Vorlage:11e et Vorlage:18e régiments de dragons (formant une des brigades de la [[8e division de cavalerie (France)|Vorlage:8e DC]]) qui sont envoyés surveiller la frontière dès le 31 juillet 1914 à Vorlage:Heure (avec cantonnement d'alerte à Morvillars et à Grandvillars). Le Vorlage:1er août, le [[11e régiment de dragons|Vorlage:11e dragons]] cantonne à Joncherey avec un bataillon du [[44e régiment d'infanterie|Vorlage:44e RI]] sous ses ordres. Le 2 août à Vorlage:Heure, Vorlage:Citation (JMO du Vorlage:11e dragons)[30].

thumb |alt=Photo noir et blanc d'un petit groupe de fantassins entouré de cavaliers, portant le sabre ou le pistolet. |Dragons ramenant des prisonniers allemands le 24 août 1914. Les tâches de police font alors partie des missions de la cavalerie lors des opérations militaires.

Les opérations commencent le 7 août 1914 quand les troupes françaises entrent en Haute-Alsace. La cavalerie est logiquement en tête, le Vorlage:1er escadron du Vorlage:11e dragons ouvrant la marche à la colonne de la Vorlage:8e Vorlage:Abréviation, qui passe la frontière franco-allemande à Seppois-le-Bas dès Vorlage:Heure du matin. À Vorlage:Heure, une patrouille du même régiment se fait tirer dessus dans Altkirch, puis l'artillerie allemande frappe la brigade entière (elle était rassemblée à cheval sur le plateau). Après l'entrée de l'infanterie dans Mulhouse, la brigade de dragons est envoyée surveiller le Sundgau et la route de Bâle[note 12], avec cantonnement le 8 août à Tagsdorf, envoyant le Vorlage:11e à Jettingen le 9 août, le [[18e régiment de dragons|Vorlage:18e dragons]] poussant ses reconnaissances jusqu'à Uffheim, bien qu'Vorlage:Citation[30]. La retraite générale à l'abri de la place de Belfort est ordonnée le 10 août après la défaite française autour de Mulhouse.

Sur le plateau lorrain, la cavalerie ne sert là aussi qu'à faire des reconnaissances et à maintenir un mince rideau de patrouilles, laissant à l'infanterie la charge de tenir la ligne de résistance : c'est cette dernière qui combat seule (avec le soutien de l'artillerie). Par exemple, Lunéville est la principale ville de garnison pour la [[2e division de cavalerie (France)|Vorlage:2e division de cavalerie]], qui y avait quatre régiments : les Vorlage:8e et Vorlage:31e dragons ainsi que les Vorlage:17e et Vorlage:18e chasseurs. La première escarmouche entre patrouilles de cavalerie a lieu le 4 août, avec un baptême du feu pour la division le 6 août : un duel d'artillerie a lieu au retour de la « réquisition » de ravitaillement à Vic (alors allemande)[note 13]. Ces régiments ne sont pas engagés dans les combats et batailles autour de Cirey le 10 août, de La Garde le 11[note 14], de Badonviller le 12 et surtout devant Morhange et Dieuze (bataille de Morhange) le 20 août, qui sont l'affaire de l'infanterie. Le même schéma se reproduit sur les hauts de Meuse, notamment à Mangiennes le 10 août : ce sont les fantassins qui tiennent les tranchées face aux Allemands.

Lors du passage à l'offensive, la moitié des divisions de cavalerie est rassemblée pour former deux corps provisoires de cavalerie (c'est-à-dire sans unités organiques) : sur le plateau lorrain, les Vorlage:2e, Vorlage:6e et Vorlage:10e Vorlage:Abréviation forment le corps Conneau à partir du 14 août 1914[33] avec comme mission de faire la liaison entre les Vorlage:1re et Vorlage:2e armées séparées par le pays des étangs. Pour l'offensive dans l'Ardenne belge, les Vorlage:4e et Vorlage:9e Vorlage:Abréviation sont réunies dans le corps du général Pierre Abonneau à partir du 18 août 1914, le tout affecté à la [[4e armée (France)|Vorlage:4e armée]] ; la défaite française entraine la dissolution du corps dès le 25 août[34]. Partout, la cavalerie se révèle incapable de renseigner les armées françaises sur les positions adverses : en Lorraine, elle perd le contact avec les Allemands, juste avant leur contre-attaque lors des batailles de Morhange et de Sarrebourg au matin du 20 août ; surprise aussi dans l'Ardenne belge, où les colonnes françaises se font hacher lors de la bataille des Ardennes le 22 août par deux armées allemandes non repérées.

Le corps Sordet en Belgique

Vorlage:Article connexe Lors des premiers jours de la mobilisation, un corps de cavalerie est créé autour de Mézières pour garder le flanc gauche de l'armée française en cas d'entrée des troupes allemandes dans le Luxembourg belge : regroupant trois divisions (Vorlage:1re, Vorlage:3e et Vorlage:5e Vorlage:Abréviation) sous les ordres du général André Sordet (alors inspecteur général de la cavalerie), il compte un total de 72 escadrons soit Vorlage:Unité, plus une escadrille sur Blériot pour la reconnaissance aérienne.

Comme le gouvernement belge donne l'autorisation aux Français d'entrer en Belgique le 4 août 1914 au soir[35], ordre est donné d'y envoyer des reconnaissances le 5[36], puis d'avancer tout le corps au nord de Neufchâteau pour explorer vers Martelange et Bastogne[37]. Le 7, les unités du Vorlage:Abréviation atteignent la Lesse[38] ; le 8, Sordet affirme que le pays Vorlage:Citation jusqu'à Liège[39]. Le 9, les Belges réclament de la cavalerie française au nord de la Meuse pour protéger Bruxelles, car au moins une division de cavalerie allemande marche de Tongres vers Saint-Trond[40].

Mais le 11 août, le corps de cavalerie signale l'arrivée d'importantes troupes allemandes venant de l'est[41] : les Vorlage:1re, Vorlage:2e et Vorlage:3e armées allemandes viennent de se mettre en marche, soit une force de Vorlage:Unité, comprenant cinq divisions de cavalerie. Le corps de cavalerie évite le combat et bat en retraite, passant le 15 août sur la rive gauche de la Meuse et recevant désormais ses ordres du commandant de la [[5e armée (France)|Vorlage:5e armée française]] : elle se maintient au nord de la Sambre, avec des pointes jusqu'à Gembloux. Le commandant en chef envoie le 20 à Sordet, via le [[Charles Lanrezac|commandant de la Vorlage:5e armée]], une lettre blâmant sa conduite des opérations, et propose son remplacement[42].

Après les défaites française de Charleroi et britannique de Mons, le corps de cavalerie entame la Grande Retraite du 22 août au 6 septembre, passant par Maubeuge, Péronne, Montdidier, Beauvais, Mantes et Versailles, incapable de freiner la poursuite allemande (par exemple aux ponts sur la Somme vers Péronne le 28 août). Ces longues marches et contre-marches, ressemblant à un carrousel, épuisent les chevaux, par un temps caniculaire : Vorlage:Citation bloc

Bataille de la Marne

[[Fichier:French Dragoons 1914.jpg|thumb|alt=Photo en noir et blanc d'une colonne de cavaliers, par rang de trois, portant casque à crinière et la lance à l'étrier. |Dragons français en colonne près de Montmort-Lucy (dans la Marne) en septembre 1914. La tenue de campagne comporte un couvre-casque en toile, pour éviter les reflets métalliques qui se repèrent de loin.]] Pendant la Grande Retraite, le corps de cavalerie Sordet (Vorlage:1re, Vorlage:3e et Vorlage:5e Vorlage:Abréviation), la [[5e armée (France)|Vorlage:5e armée française]] et l'armée britannique traversent le Nord de la France, poursuivies par les forces allemandes. Le corps de cavalerie n'est plus en état de combattre : ceux dont les montures sont mortes de fatigue marchent à pied[43], tandis qu'une « division de cavalerie provisoire » est créée le 29 août (confiée au général Cornulier-Lucinière, dissoute le 8 septembre)[44] avec les éléments encore en état[note 15] pour être confiée à la nouvelle [[6e armée (France)|Vorlage:6e armée]]. Dans les premiers jours de septembre 1914, le corps Sordet s'est réfugié au sud-ouest de Paris, le corps Conneau (Vorlage:4e, Vorlage:8e et Vorlage:10e Vorlage:Abréviation) fait la liaison entre les Britanniques et la [[5e armée (France)|Vorlage:5e armée française]], tandis que la Vorlage:9e Vorlage:Abréviation fait de même entre les Vorlage:9e et la Vorlage:4e armées françaises. Leur mission est de maintenir la continuité du front entre les différentes armées. Vorlage:Article connexe

Mais le 31 août, le capitaine Charles Lepic (du [[5e régiment de chasseurs à cheval|Vorlage:5e chasseurs]], Vorlage:5e Vorlage:Abréviation) rapporte qu'à Gournay-sur-Aronde (au nord de Compiègne), la colonne allemande abandonne la route de Paris pour aller vers le sud-est[note 16] ; le renseignement est confirmé les jours suivants par d'autres patrouilles (le capitaine Fagalde récupère une carte d'état-major) et par les avions du camp retranché de Paris. Le Vorlage:1er septembre, le corps de cavalerie passe sous les ordres du gouverneur militaire de Paris et reçoit des chevaux de Vorlage:Page h', puis le 5 il est mis à disposition du commandant de la Vorlage:6e armée (le 8, Sordet est limogé au profit de Bridoux). Le 6 septembre au matin, la Vorlage:5e Vorlage:Abréviation embarque dans des trains à Versailles-Matelots pour être débarquée autour de Nanteuil-le-Haudouin (au nord-est de Paris) ; la cavalerie allemande est proche, signalée vers Crépy-en-Valois et Senlis. Dès le 6 septembre, les Vorlage:1re et Vorlage:2e armées allemandes sont séparées par une distance de Vorlage:Unité, un vide plus ou moins masqué par deux corps de cavalerie allemands.

La bataille de la Marne est subdivisée en plusieurs combats, auxquels la cavalerie participe de façon secondaire : la Vorlage:5e Vorlage:Abréviation dans la bataille de l'Ourcq, le corps Conneau dans la bataille des Deux Morins et le corps de L'Espée (créé le 10 septembre avec les Vorlage:6e et Vorlage:9e Vorlage:Abréviation, rattaché à la Vorlage:9e armée, dissous le 13)[46] dans la bataille des Marais de Saint-Gond près de Mailly-le-Camp. Le 8 septembre, les Britanniques et le corps Conneau franchissent le Petit Morin en repoussant le rideau de cavalerie allemande : les Britanniques et les Français s'avancent entre les Vorlage:1re et Vorlage:2e armées allemandes, atteignant la Marne à Château-Thierry, ce qui détermine l'ordre de retraite générale de l'aile droite allemande.

Poursuite et course à la mer

[[Fichier:Jean de Lattre-A-02.JPG|thumb|upright=0.8 |alt=Photo noir et blanc montrant le buste d'un officier portant képi. |Le 14 septembre 1914, le sous-lieutenant de Lattre ([[12e régiment de dragons|Vorlage:12e dragons]], Vorlage:2e Vorlage:Abréviation) a un poumon perforé par la lance d'un uhlan lors d'une charge au sabre près de Pont-à-Mousson.]] Après les combats sur la Marne, les unités de cavalerie sont logiquement lancées en tête de la poursuite, mais très lentement (les chevaux sont à bout de force), faisant une petite moisson de traînards. La cavalerie Vorlage:Citation[47]. Dès le 8 septembre, ce qui reste de la Vorlage:5e division de cavalerie[note 17] est lancée par Crépy-en-Valois dans un raid derrière les lignes allemandes en forêts de Compiègne et de Villers-Cotterêts[49]. Pendant ce raid, un escadron du [[16e régiment de dragons|Vorlage:16e dragons]] réussit à attaquer le 11 septembre au soir un convoi automobile transportant des avions sur le plateau de Mortefontaine : d'abord deux pelotons à pied tiraillent, puis un peloton à cheval charge mais est fauchée par une mitrailleuse[50]Vorlage:,[note 18]. Le 10 septembre, deux cavaliers du [[3e régiment de hussards|Vorlage:3e hussards]] ([[3e division de cavalerie (France)|Vorlage:3e DC]]) attaquent à Mont-l'Évêque une quinzaine d'Allemands isolés et capturent le drapeau d'un régiment saxon[note 19].

La poursuite est arrêtée dès le 14 septembre, la cavalerie française étant incapable d'affronter les troupes allemandes, malgré le raid les 14 et 15 septembre de la [[10e division de cavalerie (France)|Vorlage:10e DC]] qui se glisse entre les Vorlage:1re et Vorlage:2e armées allemandes, passe l'Aisne à Pontavert et atteint le camp de Sissonne, avant de battre en retraite[53]. Le 17 septembre, le général Bridoux, commandant du corps de cavalerie, tombe dans une embuscade de la cavalerie allemande : il est tué avec une partie de son état-major (ils étaient en automobiles).

Pendant la course à la mer, les unités de cavalerie sont utilisées comme infanterie montée, chargée de tenir temporairement une position en attendant l'arrivée des bataillons d'infanterie. Neuf divisions de cavalerie sur les dix sont engagées sur l'aile gauche, seule la Vorlage:2e Vorlage:Abréviation reste en Woëvre. On fait feu de tout bois pour alimenter la bataille : par exemple le 15 septembre est composée une nouvelle « division de cavalerie provisoire » sous les ordres du général Beaudemoulin avec ce qui reste de libre (la brigade Gillet et des groupes d'escadrons de réserve), engagée près de Péronne le 25, pour être dissoute le 9 octobre[44]. Il y eu un épisode où des cavaliers à pied chargent, lance en avant (n'ayant pas de baïonnette), l'infanterie adverse : le 20 octobre 1914, à Stadenberg près d'Ypres, par deux escadrons des Vorlage:16e et Vorlage:22e dragons[54].

Le 30 septembre, deux corps de cavalerie sont organisés sur l'aile gauche et engagés près d'Arras : le [[1er corps de cavalerie (France)|Vorlage:1er corps]] (Vorlage:1er, Vorlage:3e et Vorlage:10e Vorlage:Abréviation) sous les ordres du général Louis Conneau et le [[2e corps de cavalerie (France)|Vorlage:2e corps]] (Vorlage:4e, Vorlage:5e et Vorlage:6e Vorlage:Abréviation) du général Antoine de Mitry. Le 5 octobre 1914, un « groupement de corps de cavalerie » est même constitué dans la région de Lens avec ces deux corps de cavalerie, le tout sous les ordres du général Conneau et rattaché à la [[10e armée (France)|Vorlage:10e armée]], en vue de tenter de déborder l'aile droite allemande. Engagé immédiatement dans la bataille d'ArtoisAix-Noulette et Notre-Dame-de-Lorette), le groupement est supprimé dès le 7 octobre face à son échec. Il est reconstitué le 12 en Flandres (après un mouvement de rocade par voies ferrées) sur les rives de la Lys, puis définitivement supprimé le 16[55]. Une fois le front fixé, les missions de reconnaissance sont désormais uniquement confiées à l'aviation, tandis que la capture de prisonniers (pour fournir des renseignements) est assurée par les corps francs lors de leurs coups de main.

Guerre des tranchées (1915-1918)

[[Fichier:Céline soldier 1914.jpg|vignette |alt=Photo en noir et blanc représentant un portrait d'un soldat portant casque, cuirasse et manteau. |Louis-Ferdinand Céline, maréchal des logis au [[12e régiment de cuirassiers|Vorlage:12e cuirassiers]] ([[7e division de cavalerie (France)|Vorlage:7e DC]]). Il a relaté son expérience militaire dans Voyage au bout de la nuit, publié en 1932.]] La stabilisation du front à partir de l'automne 1914 sur le front occidental transforme le conflit en une vaste guerre de positions ressemblant à un gigantesque siège. Sur un champ de bataille parsemé de tranchées, de barbelés et de trous d'obus, face à une puissance de feu redoutable, la cavalerie cherche sa place.

En attente d'une percée

Pour chaque offensive alliée de 1915 (en Champagne, en Artois, de nouveau en Artois et une seconde fois en Champagne), de 1916 (bataille de la Somme) et de 1917 (le Chemin des Dames et Cambrai), les divisions de cavalerie sont regroupées en arrière du front, dans l'espoir de pouvoir les lancer dans l'exploitation d'une percée (les Britanniques font de même avec leurs divisions de cavalerie des Indes). Un Vorlage:3e corps de cavalerie est constitué dans ce but le 2 septembre 1915 (avec les Vorlage:6e, Vorlage:8e et Vorlage:9e Vorlage:Abréviation) sous les ordres du général de Buyer, pour être dissous le 28 décembre 1916[56].

Par exemple, à l'automne 1915, sept divisions de cavalerie attendent la réussite de la [[Bataille de Champagne (1915)|Vorlage:2e bataille de Champagne]], soit le Vorlage:3e Vorlage:Abréviation (Vorlage:6e, Vorlage:8e et Vorlage:9e Vorlage:Abréviation) affecté à la [[2e armée (France)|Vorlage:2e armée]], la Vorlage:2e Vorlage:Abréviation et le [[2e corps de cavalerie (France)|Vorlage:2e CC]] (Vorlage:4e, Vorlage:5e et Vorlage:7e Vorlage:Abréviation) auprès de la [[4e armée (France)|Vorlage:4e armée]], tandis que les Vorlage:1re et Vorlage:3e Vorlage:Abréviation ainsi que la brigade de spahis sont placées dans la [[10e armée (France)|Vorlage:10e armée]] pour la [[Bataille de l'Artois (automne 1915)|Vorlage:3e bataille d'Artois]][57]. Les ordres sont de rester Vorlage:Citation[58]. Le 28 septembre, des brèches sont annoncées dans les lignes allemandes : la Vorlage:8e Vorlage:Abréviation est avancée jusqu'au sud de Perthes-lès-Hurlus et la Vorlage:5e Vorlage:Abréviation au nord de Souain[59]. Mais la résistance du front allemand interdit toute exploitation. Vorlage:Citation bloc

Charger entre les tranchées

Une charge à cheval fut tout de même tentée en 1915, par tout un régiment de cavalerie. Le 25 septembre 1915, lors de l'offensive de Champagne, la première ligne allemande ayant été conquise, la cavalerie est poussée en avant dans l'espoir de les faire déboucher derrière la deuxième ligne adverse. Au [[7e corps d'armée (France)|Vorlage:7e corps d'armée]], le général de Villaret donne l'ordre à son [[11e régiment de chasseurs à cheval|Vorlage:11e chasseurs]] d'attaquer : il s'agit de charger au nord de Saint-Hilaire-le-Grand à Vorlage:Heure, juste après l'assaut des Vorlage:37e et Vorlage:14e Vorlage:Abréviation qui doivent partir à Vorlage:Heure.

Pour préparer la charge, un détachement de 80 cavaliers à pied (et quatre sapeurs du génie) travaille pendant les nuits du 3 au 19, faisant des terrassements à la pelle, construisant des ponceaux (pour passer les tranchées et Vorlage:Page h'x), découpant à la cisaille les réseaux de barbelés français et balisant trois pistes avec des Vorlage:Page h's. La préparation d'artillerie commence le 22. Le détachement à pied est réorganisé en trois pelotons de travailleurs : des cisailleurs-déblayeurs, des terrassiers et des pontonniers (pour jeter les ponts sur les tranchées allemandes). Le 25, jour de l'attaque, le régiment est regroupé à Vorlage:Heure sous des petits bois. À Vorlage:Heure, le colonel Durand fait monter à cheval les trois colonnes : à droite les Vorlage:1er et Vorlage:2e escadrons, au centre les Vorlage:3e et Vorlage:5e, à gauche les Vorlage:5e et Vorlage:7e. Chaque colonne d'attaque marche en ordre dispersé, par escouades, à Vorlage:Unité de distance. Vorlage:Heure, les colonnes sont à la sortie de Saint-Hilaire. Le colonel se porte en avant de la colonne du centre et à Vorlage:Heure il donne le signal : Vorlage:Citation bloc

Le détachement à pied, très réduit, continue à assurer les passages dans les tranchées allemandes au profit des fantassins jusqu'au lendemain matin. Du 26 au 29 septembre, le régiment de cavalerie est maintenu sur le front, assurant le nettoyage des abris allemands pris par l'infanterie, dans l'attente d'un moment favorable pour une nouvelle charge. Le 29 septembre, le corps d'armée renonce à utiliser sa cavalerie à cheval et retire ce qui reste du régiment du front[60].

Autres occupations

Ne pouvant combattre à cheval, il ne reste aux unités de cavalerie comme principales missions, faute d'autres emplois spécifiques, que le contrôle de la circulation et la police dans la zone des armées, épaulant les prévôtés de la gendarmerie. Pour régler ce problème d'inactivité, les régiments de cavalerie descendent régulièrement dans les tranchées de première ligne pour faire le service d'infanterie, en laissant leurs chevaux loin à l'arrière. Par exemple, les cavaliers démontés de la [[10e division de cavalerie (France)|Vorlage:10e DC]] tiennent le secteur entre Leimbach et Burnhaupt-le-Haut pendant la majorité de l'année 1915, en compagnie d'un peu d'infanterie territoriale[61]. Lors de l'offensive de Champagne de l'automne 1915, les groupes à pied et l'artillerie du [[2e corps de cavalerie (France)|Vorlage:2e corps de cavalerie]] sont engagés au profit du [[6e corps d'armée (France)|Vorlage:6e corps d'armée]], perdant un total estimé à Vorlage:Unité (201 tués, 714 blessés et 484 disparus)[62].

En 1917, pendant la période des mutineries et des grèves, les unités de cavalerie sont relativement épargnées par le mouvement étant donné leur encadrement et leur recrutement. Les cavaliers du [[25e régiment de dragons|Vorlage:25e dragons]] sont quand même parmi les premiers à chanter L'Internationale le Vorlage:Date- au cantonnement à Vendeuil (au sud de Saint-Quentin)[63]. Pour maintenir l'ordre, les brigades de dragons du [[1er corps de cavalerie (France)|Vorlage:1er corps de cavalerie]] sont, à tour de rôle, envoyées dans les grands centres industriels, participant à des actions de police, avec des détachements à demeure dans les gares et les dépôts pour surveiller le retour des permissionnaires[64].

Enfin, les unités de cavalerie fournissent des détachements de travailleurs pour améliorer les défenses du front (creusement de boyaux, construction de fascines, etc.), pour aider aux champs (note de service d'une brigade de la Vorlage:10e DC, Vorlage:Citation)[65], pour faire des terrassements dans les régions fortifiées (cas du Vorlage:11e hussards au fort de La Chaume à Verdun) et, dans un cas, pour aménager un terrain d'aviation (le Vorlage:22e chasseurs en 1915)[65].

Création d'unités à cheval

Quelques nouvelles unités sont créées pendant la première moitié de la guerre : on arrive à 96 régiments (il s'agit de l'apogée de la cavalerie française en termes d'effectifs), dont 12 de cuirassiers, 33 de dragons, un mixte (dragons/hussards), 22 de chasseurs à cheval (le régiment de marche devenant le Vorlage:22e), 16 de hussards (Vorlage:Numéros, plus deux régiments de marche), sept de chasseurs d'Afrique (Vorlage:Numéros, plus le Vorlage:8e de marche), quatre de spahis algériens et le régiment de marche de spahis marocains.

À la fin d'août 1914, le gouverneur militaire de Paris racle les fonds de tiroirs pour constituer des unités : une brigade de cavalerie temporaire, à deux régiments, est ainsi constituée à partir de réservistes présents dans les dépôts de la région parisienne, commandés par quelques officiers de l'école d'application de Saumur. Le 25 août, le « régiment mixte de cavalerie » est ainsi composé avec le groupe d'escadrons de réserve du Vorlage:15e dragons et celui du Vorlage:8e hussards ; il devient le « régiment mixte de marche de cavalerie », finalement dissous le 31 décembre 1916. Le 26 août 1914 est créé le [[33e régiment de dragons|Vorlage:33e régiment de dragons]], à partir des Vorlage:7e escadrons des Vorlage:6e, Vorlage:23e, Vorlage:27e et Vorlage:32e régiments de dragons[66] (ces régiments ont leur dépôts à Vincennes et à Versailles) ; il est dissous le 20 janvier 1916.

Le 9 octobre 1914, sur les rives de la Meurthe est formée une autre brigade temporaire de cavalerie, à partir d'escadrons divisionnaires (des Vorlage:6e et Vorlage:10e hussards) : le « régiment de hussards de réserve B » perdure assez pour prendre le 19 août 1915 le nom de Vorlage:17e régiment de marche de hussards, puis est dissous lui-aussi le 7 janvier 1916[67].

En décembre 1914 est organisée la brigade Matuzinski pour compléter la Vorlage:10e Vorlage:Abréviation ; elle est renommé Vorlage:23e brigade légère en avril 1915. Le « régiment de marche du Vorlage:12e hussards » est créé le 12 décembre, composé du groupe d'escadrons de réserve du Vorlage:12e hussards (Vorlage:5e et Vorlage:6e, venant de la Vorlage:71e DI) et du Vorlage:11e escadron (affecté jusque là à la place de Belfort) ; le dépôt du [[3e régiment de chasseurs à cheval|Vorlage:3e chasseurs]] fournit un escadron à pied le 29 juin 1915 ; le régiment prend le nom de Vorlage:16e régiment de marche de hussards le 30 juillet 1916 ; il est dissous le 7 janvier 1916[68]. Le « régiment de marche de chasseurs à cheval » est créé le 14 décembre 1914, à partir du Vorlage:6e escadron du Vorlage:11e chasseurs, du Vorlage:5e du Vorlage:14e chasseurs et du Vorlage:11e du Vorlage:16e chasseurs[69] ; il devient le [[22e régiment de chasseurs à cheval|Vorlage:22e régiment de chasseurs à cheval]] en 1915 et est dissous le 4 janvier 1916.

Adaptations

Au cours du conflit, la cavalerie s'adapte, en créant des unités à pied, en modifiant son habillement, son armement et ses doctrines d'emploi.

Mise à pied

À partir d'octobre 1914, chaque division de cavalerie doit former un « groupe léger », de la taille d'un régiment d'infanterie à trois bataillons, composé à raison d'un escadron à pied pour chacun des six régiments de la division ; en juin 1916, la majorité de ces dix groupes légers sont incorporés dans les régiments de cuirassiers à pied[70].

Le Vorlage:1er juin 1916 est créé le « Vorlage:1er régiment léger », un régiment de marche d'infanterie à trois bataillons (65 officiers et Vorlage:Unité) et trois compagnies de mitrailleuses (trois officiers et Vorlage:Unité), composé à partir des « groupes légers » des Vorlage:2e et Vorlage:10e divisions de cavalerie, un escadron de réserve du Vorlage:29e dragons et quelques éléments prélevés sur les régiments à cheval. Tous les officiers viennent de la cavalerie ; chaque bataillon est composé de deux escadrons ; le commandant est un colonel de cavalerie qui était à la tête du [[373e régiment d'infanterie|Vorlage:373e RI]] ; le régiment est affecté à la Vorlage:2e Vorlage:Abréviation et monte en ligne dès la nuit du Vorlage:1er au 2 juin à Seppois-le-Haut. Le régiment, le seul du genre, est dissous le 15 août 1917 pour être remplacé par un régiment de cuirassiers à pied[71].

En mai 1916, six régiments de cuirassiers sont démontés (et leurs chevaux versés à l'artillerie) : les Vorlage:4e, Vorlage:5e, Vorlage:8e, Vorlage:9e, Vorlage:11e et Vorlage:12e « régiments de cuirassiers à pied ». Dans un premier temps ces régiments sont affectés chacun à une division de cavalerie, puis sont regroupés pour former deux « divisions de cavalerie à pied » en décembre 1917 et janvier 1918. Ces régiments sont utilisés lors des offensives : par exemple, les Vorlage:4e, Vorlage:9e et Vorlage:11e cuirassiers participent à la prise du moulin de Laffaux en avril 1917 lors de la bataille du Chemin des Dames. Vorlage:Article connexe

Le 11 novembre 1915, 48 escadrons sont retirés des divisions d'infanterie et supprimés ; le 31 décembre 1915, 29 escadrons de dragons sont dissous et remplacés par des groupes légers[72] (à pied). Le Vorlage:1er juin 1916, les Vorlage:9e et Vorlage:10e Vorlage:Abréviation sont dissoutes ; le 5 août 1916 c'est au tour de la Vorlage:8e division, puis en juillet 1917 de la Vorlage:7e division. De nombreux officiers et cavaliers sont transférés dans l'infanterie, l'artillerie et l'aviation. Devenant moins utiles, les effectifs totaux de la cavalerie sont donc légèrement réduits au cours du conflits, passant de 3,7 % de l'armée en 1914 (Vorlage:Unité) à 3,2 % (Vorlage:Unité)[73] en 1918, tandis que les armes savantes (artillerie, génie, train, santé, intendance, aéronautique et artillerie d'assaut) voient augmenter les leurs.

Uniformes et armement

Dès l'entrée en campagne, les cuirassiers portent la couvre-cuirasse, tandis que tous les cavaliers ont un couvre-casque de drap, dans les deux cas pour éviter les reflets du soleil sur les parties métalliques, visibles de loin. Le 16 octobre 1915, la confection de culotte en toile bleue est ordonnée pour recouvrir ou remplacer le pantalon garance de la cavalerie légère[74]. De même, à partir du 27 mars 1915, les chevaux aux robes claires doivent être teints avec du paraphénylènediamine ou du permanganate de potassium[note 20]. L'adoption généralisée du bleu horizon se fait à partir de décembre 1914 jusqu'à la fin de 1915 ; tous les cavaliers portent désormais le même uniforme que l'infanterie (détails mis à part), le casque Adrian est distribué à partir de juin 1915 quand les shakos et les casques à crinière font défaut, puis de manière systématique par décision du 16 octobre 1915 : Vorlage:Citation[75]. Des masques à gaz sont distribués, y compris pour les chevaux. La dotation en outils est renforcée : aux serpes, scies et haches (nécessaires lors des bivouacs) se rajoutent les pelles-pioches et les cisailles (94 et 20 par escadron), ainsi que les stocks de la division (dans trois camions : 260 pelles, 130 pioches, 30 haches, des sacs à terre, du fil de fer, etc.)[76].

La carabine est remplacée par le mousqueton Berthier modèle 1892 (la différence entre les deux est la présence d'une fixation pour la baïonnette) à partir d'octobre 1914 (les carabines survivantes sont transformées en mousqueton en 1915), ces mousquetons sont modifiés à partir de 1916 (jusqu'aux années 1920) pour recevoir un chargeur de cinq coups au lieu de trois, la lance est abandonnée et les cuirasses sont renvoyées aux dépôts en septembre 1915. La puissance de feu est renforcée : à partir d'avril 1915, chaque régiment doit comporter une section de mitrailleuses ; la dotation en munitions, limitée à 96 cartouches par cavalier, est augmentée à 165 (75 dans les trois cartouchières du cavalier et 90 dans le collier à cartouches sur le cheval)[76] ; les unités suivent des séances d’entraînement aux tactiques d'infanterie et au lancer de grenades. À partir du Vorlage:1er mars 1916 sont distribués en dotation quelques fusil-mitrailleurs (Chauchat modèle 1915, avec chargeur de 20 cartouches ; la longueur du canon est la même que celle de la carabine, mais l'arme fait Vorlage:Unité) à raison de quatre par escadron[77], 36 tromblons lance-grenades par régiment (avec Vorlage:Unité Vorlage:Abréviation), des musettes ou ceintures porte-grenades (avec 150 grenades incendiaires par régiment)[76], et de petits canons de Vorlage:Unité (Vorlage:Lien).

Après les expérimentations d'avant-guerre, les premiers véhicules blindés à moteur commencent à être employés au combat. Il s'agit de modifications d'un véhicule civil, prenant comme base le châssis d'un petit camion ou d'une grosse automobile (marques Renault, Peugeot, Delaunay-Belleville, De Dion-Bouton ou White TBC), le couvrant d'un blindage léger et l'armant avec une mitrailleuse ou un petit canon (de Vorlage:Unité ou de Vorlage:Unité)[78] semi-automatique provenant des stocks de la marine[79]. Si au début les équipages sont composés de marins, ils sont rapidement remplacés par des cavaliers[80]. Des groupes de ces automitrailleuses et auto-canons entrent en dotation, à raison d'un groupe par division de cavalerie : la Vorlage:8e Vorlage:Abréviation obtient son groupe dès octobre 1914, la Vorlage:9e Vorlage:Abréviation en novembre, la Vorlage:7e en décembre, les autres en 1915. Puis la dotation passe à deux groupes par division, d'abord à la Vorlage:7e Vorlage:Abréviation en novembre 1915, les autres en mai-juin 1916. Parmi les 17 groupes ainsi créés, le Vorlage:10e groupe a la particularité de partir en Roumanie à partir d'août 1916[70].

Évolution de la doctrine

Vorlage:Citation bloc

Désormais, les unités à cheval se trouvant à proximité du front doivent rester en formations ouvertes, les cavaliers échelonnés et dispersés sur le terrain. De nouveaux textes encadrent l'emploi théorique de la cavalerie, notamment l’Instruction sur l'emploi de la cavalerie dans la bataille du 8 décembre 1916, révisé le 26 mai 1918 (et signé par le général Pétain)[81], qui encadre l'engagement des unités. Il est décidé que, quand les cavaliers démontés sont employés comme infanterie sur un front stabilisé, les unités de cavalerie appliquent les règlements d'infanterie[82]. Le document défini les nouvelles propriétés de la cavalerie : Vorlage:Citation bloc

Son rôle au combat est, en cas d'offensive Vorlage:Citation ; sur la défensive, Vorlage:Citation ; enfin, Vorlage:Citation[83]. Au niveau tactique, la cavalerie doit être utilisée désormais comme une infanterie montée, combattant essentiellement à pied et devant utiliser sa mobilité pour se porter sur les flancs ou les arrières de l'adversaire (en combinant feu et mouvement)[84]. Au niveau des divisions de cavalerie, il est envisagé de leur affecter des sections ou compagnie de chars d'assaut légers[85]. Le texte est rédigé dans le contexte de la préparation par le général Nivelle de l'offensive d'avril 1917 : le commandement espère lancer sa cavalerie dans une brèche du front, pour enfin déboucher en terrain libre.

Reprise de la guerre de mouvement (1918)

Pendant chacune des offensives allemandes du printemps 1918, les unités de cavalerie sont utilisées comme infanterie montée pour colmater les brèches du front plus rapidement, jusqu'à l'arrivée de l'infanterie. C'est le cas une première fois le 23 mars 1918 pour les Vorlage:1re, Vorlage:4e et Vorlage:5e divisions de cavalerie sur le front Noyon - Montdidier - Moreuil, le front étant percé par l'attaque allemande sur une largeur de Vorlage:Unité. Puis de nouveau en avril 1918 pour le [[2e corps de cavalerie (France)|Vorlage:2e corps de cavalerie]] du général Robillot en Flandres, après la prise par les Allemands du mont Kemmel ; enfin une troisième fois en mai-juin 1918 sur l'Ourcq (corps Robillot) et sur la Vesle ([[1er corps de cavalerie (France)|Vorlage:1er corps]] du général Féraud) après la percée allemande sur le Chemin des Dames.

Les offensives alliés qui démarrent à l'été 1918 sont des successions de coups de boutoirs sur les premières lignes allemandes, s'arrêtant à chaque fois à la limite d'action de l'artillerie, sans recherche d'une percée[86]. Il n'y a donc pas de poursuite, la progression est assez lente et la cavalerie est uniquement engagée dans des combats à pied : Vorlage:Citation bloc

Au Vorlage:1er novembre 1918, les alliés disposent sur le front français de six divisions de cavalerie françaises, épaulées par trois britanniques et une belge (ce qui est peu comparé au 209 divisions d'infanterie alliées sur ce front)[87]. Les effectifs de la cavalerie y sont de Vorlage:Unité, Vorlage:Unité, Vorlage:Unité et Vorlage:Unité ; s'y rajoutent Vorlage:Unité français sur le front italien[88]. Au moment de l'armistice avec l'Allemagne, le Vorlage:1er corps de cavalerie ([[1re division de cavalerie à pied (France)|Vorlage:1re DCP]], Vorlage:1re, Vorlage:3e et Vorlage:5e Vorlage:Abréviation) est en réserve autour de Vaucouleurs, affecté au groupe d'armées de l'Est qui prépare l'offensive de Lorraine, tandis que le Vorlage:2e corps ([[2e division de cavalerie à pied (France)|Vorlage:2e DCP]], Vorlage:2e, Vorlage:4e et Vorlage:6e Vorlage:Abréviation) fait partie du groupe d'armées des Flandres, engagé dans la bataille de la Lys et de l'Escaut. Chacun des deux corps est renforcé par une puis deux escadrilles, une compagnie d'aérostiers, quatre groupes d'artillerie (trois de [[Canon de 75 mm modèle 1897|Vorlage:Unité]] et un de Vorlage:Unité), trois compagnies du génie, ainsi qu'un puis deux groupes d'automitrailleuses et d'auto-canons[89] (les auto-canons sont des automitrailleuses armées d'un canon de Vorlage:Unité ; chaque groupe est composé de six automitrailleuses ou de trois auto-canons)[90].

Autres fronts

Quelques unités françaises de cavalerie, toutes issues des troupes coloniales (recrutées essentiellement en Afrique du Nord et montées sur des barbes), sont présentent sur les fronts périphériques (« périphériques » du point de vue français). Dans plusieurs cas, les vastes zones d'opérations et la plus faible densité des forces engagées permettent à la cavalerie d'être beaucoup plus utile que sur le front occidental.

Afrique subsaharienne

En Afrique-Occidentale française (AOF), le général installé à Dakar dispose en 1914 d'une très faible cavalerie : le seul escadron de spahis sénégalais[note 21] (de 119 hommes, dont les 16 cadres sont Européens), caserné à Saint-Louis, est affecté au Maroc depuis 1912[91]. Ne sont disponibles que les deux compagnies montées (chacune d'une centaine de cavaliers avec 130 chevaux) et les 15 sections méharistes des régiments de tirailleurs sénégalais (chaque section de 60 soldats et 200 dromadaires)[note 22]. S'y rajoutent les brigades de la garde indigène, une force de police armée comprenant quelques pelotons montés, à cheval par exemple pour la brigade de Tombouctou, à chameau pour la brigade de Mauritanie (où est créée la compagnie de garde méhariste, forte de 80 à 100 Maures)[93]. En Afrique-Équatoriale française (AEF), seul le régiment indigène du Tchad comporte, en plus de ses dix compagnies de fantassins, un escadron, deux compagnies méharistes (200 h) et quatre sections méharistes (30 hommes chacune)[94].

La conquête des colonies allemandes du Togoland et du Kamerun s'est faite sans soutien de cavalerie, le climat, l'état des routes et l'alimentation incomplète la rendant inutile en forêt tropicale : Vorlage:Citation (rapport de la colonne expéditionnaire du Cameroun le Vorlage:1er janvier 1915)[95]. Les chevaux et mulets sont renvoyés à Dakar par navire le 9 janvier 1915[96]. Si les brigades de garde indigène du Dahomey et de Ouagadougou sont suffisantes pour l'invasion du Togo en août 1914, les opérations au Cameroun ne se terminent qu'en 1916. Les quelques troupes à cheval françaises en Afrique subsaharienne ne sont utilisées que pour des missions de police, avec le cas un peu à part de la compagnie montée du Vorlage:4e régiment de tirailleurs sénégalais chargée du Vorlage:Page h' autour de Dakar, frappée par une épidémie de peste de mai jusqu'à l'automne 1914[97]. Vorlage:Article connexe

Territoires sahariens

Dans les zones sahariennes et sahéliennes, les quelques unités françaises ont à faire face aux conséquences du départ en guerre des Sénoussis : de la Libye, des groupes de guerriers rayonnent vers le Sud tunisien, le Sud algérien, l'Aïr (Nord du Mali) et le Ouadaï (Nord du Tchad).

En Tunisie, le fort de Dehiba et des postes annexes sont attaqués par des Tripolitains en septembre-octobre 1915, en juin 1916, en octobre-novembre 1917 et en août 1918, d'où le stationnement pendant toute la période dans le Sud tunisien d'un total 15 bataillons et de huit escadrons (chasseurs d'Afrique et spahis)[98]. Dans le Sud de l'Algérie, le poste de Djanet est attaqué en mars 1916 par des groupes venant de Ghadamès (au Fezzan), forçant les Français à l'évacuer ainsi que Fort Polignac (abandonné le 17 décembre 1916), entrainant des révoltes dans tous le Hoggar et le Tassili des Azdjers : les unités de goumiers et de méharistes (recrutés notamment parmi les Châamba) ne reprennent le contrôle que vers la fin de la guerre, Fort Polignac et Djanet sont réoccupés que fin octobre 1918[99].

Dans l'Aïr, le chef senoussi Khoassen, venu de Ghat, fait le siège d'Agadès à partir du 7 décembre 1916, massacrant une section de méharistes (54 hommes) le 28 décembre à Vorlage:Unité plus à l'est[100]. La réaction française est de créer le « commandement supérieur des territoires sahariens » (s'étendant sur l'Algérie et l'AOF) le 12 janvier 1917, confié au général Laperrine[101], puis d'organiser des colonnes. Si le siège d'Agadès est levé le 3 mars 1917, la guérilla, elle, se poursuit dans les montagnes jusqu'aux 14-19 février 1918, quand Khoassen est battu à Tamaclak (Vorlage:Unité au nord d'Agadès)[102]. Quant au Tchad, il s'agit de groupes venant de Koufra ; de mai à juillet 1916 des colonnes rétablissent l'ordre dans le Ouadaï et le Dar Sila insurgés (les Britanniques font de même dans le Dar Four), les postes du Tibesti sont évacués en août 1916[103].

Maroc

L'autre théâtre d'opérations africain pour la cavalerie française pendant la Première Guerre mondiale est le Maroc. Depuis l'établissement du protectorat en 1912 (par le traité de Fès), de nombreuses unités françaises y sont déployées, mais elles n'occupent que les plaines marocaines (Chaouia, Gharb et Saïs) : l'extrémité nord est contrôlée par les Espagnols, tandis que les différentes populations des montagnes de l'Atlas sont dans une complète autonomie. Au Vorlage:1er août 1914, le corps d'occupation français compte Vorlage:Unité environ, soit un total de 64 bataillons et 34 escadrons[104], dont neuf escadrons de chasseurs d'Afrique, 13 de spahis algériens, un de spahis sénégalais, 11 de spahis marocains (« chasseurs indigènes ») et 14 goums mixtes (de la taille d'une compagnie, partiellement montés)[105]. Cette puissante force est chargée de ce que les Français appellent la « pacification ».

Dès le Vorlage:Date-, le commissaire résident général au Maroc, le général Lyautey, reçoit l'ordre du ministre de la Guerre Messimy d'envoyer une partie de ses troupes, surtout les meilleures unités d'infanterie (zouaves, Légion étrangère, infanterie coloniale, etc.), tandis que les auxiliaires marocains et les tirailleurs sénégalais sont laissés sur place[106]. Le 6 août est constituée à Rabat la « division de marche d'infanterie du Maroc », qui comprend deux escadrons du [[9e régiment de chasseurs d'Afrique|Vorlage:9e régiment de chasseurs d'Afrique]]. Après les défaites françaises de la bataille des Frontières, d'autres unités partent à leur tour, fin août et début septembre : le régiment de marche de chasseurs d'Afrique pour la nouvelle [[45e division d'infanterie (France)|Vorlage:45e DI]], le régiment de marche de spahis marocains (RMSM) pour compléter le corps Conneau, etc. C'est un total de 20 escadrons et de 52 bataillons qui partent de 1914 à 1918 ; les effectifs totaux du corps d'occupation tombent à Vorlage:Unité au Vorlage:Date-[107].

Ces départs sont partiellement remplacés pour l'infanterie par 19 bataillons territoriaux (ceux de la [[90e division d'infanterie territoriale|Vorlage:90e DIT]]) et un bataillon d'Alsaciens-Lorrains. Les territoriaux sont tous affectés à la garde des ports et villes, tandis que les troupes d'active sont envoyés dans les postes avancés et forment des colonnes mobiles. Les effectifs sont donc maintenus, mais pas la qualité des troupes. Il devient difficile de conserver les territoires qui viennent d'être occupés juste avant la guerre. Le Vorlage:Date-, une colonne d'infanterie est anéantie par les Zayanes près de Khénifra (qui avait été prise en juin 1914), au pied du Moyen Atlas. L'extension française s'arrête pour la durée du conflit européen, les combats au Maroc se poursuivant à une plus petite échelle. Vorlage:Article connexe

Les effectifs remontent à Vorlage:Unité le Vorlage:Date-, soit 50 bataillons et 28 escadrons : six de chasseurs d'Afrique, 15 de spahis algériens, un de spahis sénégalais, six de spahis marocains et 14 goums mixtes[108]. Vers la toute fin de la guerre en Europe, le Vorlage:1er juillet 1919, le total atteint Vorlage:Unité, soit 62 bataillons (retour de quelques bataillons de zouaves et d'infanterie coloniale) et 32 escadrons : quatre de chasseurs, 22 de spahis algériens, un sénégalais et cinq marocains, auxquels se rajoutent les 25 goums et quelques automitrailleuses[109]. L'effort a surtout porté sur le recrutement local, pour former des unités de spahis marocains et de goumiers. Vorlage:Article connexe

Armée d'Orient

Dardanelles

L'Empire ottoman étant entré en guerre en octobre 1914 au côté de l'Allemagne, les Alliés décident pendant l'hiver 1914-1915 de constituer le « corps expéditionnaire de la Méditerranée » pour aller prendre Istanbul. Les troupes sont fournies principalement par les Britanniques (ANZAC, Marines, indiens, etc.), les Français envoyant une division d'infanterie composée avec des éléments tirés des dépôts (Vorlage:Unité au total). Un régiment entier de cavalerie est affecté à la division française (la future [[17e division d'infanterie coloniale|Vorlage:17e DIC]]) : c'est un nouveau régiment de marche de chasseurs d'Afrique (qui prend le Vorlage:N° le 28 juillet 1915)[110] avec quatre escadrons[note 23], 31 officiers, 715 hommes, 680 chevaux, 181 mulets et 26 voitures en février 1915, auxquels se rajoute l'escorte du général d'Amade (un officier, 16 hommes et 18 chevaux)[111]. L'embarquement se fait en mars 1915 à Bizerte et Philippeville, ils relâchent à Malte et arrivent à Moudros (sur l'île de Lemnos)[112].

Après l'échec naval du 18 mars dans le détroit des Dardanelles, les navires portant les troupes françaises, restés en rade de Moudros du 18 au 27 mars, partent à partir du 25 mars pour Alexandrie ; la cavalerie y reste (au camp de Zahiria, puis de Victoria-College, à l'est de la ville)[113] par manque de moyens de débarquement (l'infanterie a utilisé des radeaux)[114]. Les troupes françaises débarquent à Koum-Kalé (diversion les 25-26 avril) puis au cap Helles sans leur cavalerie (mais avec la section de mitrailleuses, à pied, attachée au Vorlage:6e mixte colonial jusqu'au 15 avril)[113]. Vorlage:Article connexe

Salonique

Une intervention franco-britannique dans les Balkans est décidée en 1915, pour soutenir la Serbie et favoriser l'entrée en guerre du côté des Alliés de la Grèce et de la Roumanie. Les premiers soldats français débarquent à Salonique le 5 octobre 1915 (avec autorisation du gouvernement grec). Lors de la conférence de Calais le même jour, Joffre accepte d'envoyer en Serbie un total de trois divisions d'infanterie françaises et deux de cavalerie sous le commandement du général Sarrail avec le nom d'« armée d'Orient »[115]. Si les trois Vorlage:Abréviation arrivent effectivement d'octobre à novembre (une est prise sur la péninsule de Gallipoli, cette dernière complètement évacuée le 9 janvier 1916), un contre-ordre du 17 octobre 1915 annule l'envoie des divisions de cavalerie[note 24] : la zone est trop montagneuse pour que les grandes unités de cavalerie soient utiles. Arrivent tout de même le régiment de marche de chasseurs d'Afrique qui attendait encore en Égypte, ainsi qu'un escadron divisionnaire[note 25] (la [[122e division d'infanterie (France)|Vorlage:122e]] est la seule des trois Vorlage:Abréviation à en avoir un)[118]. Vorlage:Article connexe Vorlage:Citation bloc

Mais après l'entrée en guerre de la Bulgarie et la défaite serbe de l'automne-hiver 1915, l'armée d'Orient, qui s'est avancée dans les montagnes de Macédoine, doit battre en retraite plein sud pour se réfugier en territoire grec (la Grèce maintenant sa neutralité). Début décembre 1915, arrivent le [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|Vorlage:4e régiment de chasseurs d'Afrique]] et un groupe d'artillerie à cheval, qui forment désormais, avec le Vorlage:8e régiment de chasseurs d'Afrique, une brigade de cavalerie. Celle-ci est envoyée à partir du 11 décembre à Doïran (à la frontière entre la Macédoine et la Grèce) pour servir d'arrière-garde à l'armée en retraite[119], puis à Koukouch pour servir de couverture au camp retranché de Salonique[120]. Sarrail réclame alors deux nouvelles Vorlage:Abréviation, un régiment de cavalerie et de l'artillerie, mais Joffre ne lui accorda que la cavalerie et l'artillerie : le [[1er régiment de chasseurs d'Afrique|Vorlage:1er régiment de chasseurs d'Afrique]] débarque à Salonique du 2 au 5 février 1916, pour être envoyé sur la rive ouest du Vardar le long de la voie menant à Monastir[121].

En mars 1916, les escarmouches commencent le long de la frontière ; en avril-mai, l'armée d'Orient se porte au contact, le Vorlage:8e chasseurs dispersé en appui des grandes unités d'infanterie, le Vorlage:4e à l'aile droite dans la vallée de la Boutkova et le Vorlage:1er à gauche dans la région de la Moglénitsa[122]. Le général Sarrail retire le Vorlage:1er chasseurs du front le 20 août 1916, ainsi que deux batteries à cheval le 27 août et le Vorlage:4e chasseurs le 6 septembre : le tout est regroupé au camp de ZeitenlikVorlage:Unité au nord de Salonique)[123]. À partir de septembre 1916, la tentative d'offensive de l'armée d'Orient est bloquée par les troupes bulgares en pleine montagne : le front de Macédoine se fige sous forme d'une guerre de tranchées en montagne.

Albanie et Thessalie

Le 2 octobre 1916, le Vorlage:1er chasseurs est envoyé à Koritza pour retirer aux Grecs l'Épire du Nord et former la République de Koritza. En décembre 1916, les tensions avec le gouvernement royal grec nécessite de se couvrir contre une attaque sur les arrières : le Vorlage:1er chasseurs, prélevé le 8 décembre sur l'aile gauche, est placé à Kojani à partir du 12 décembre, en couverture face à la Thessalie avec une section d'automitrailleuses pour surveiller vers Kalabaka et Trikala[124]. Les tensions augmentent au début de 1917, avec le schisme grec et la fondation d'un gouvernement rebelle grec pro-alliés. En mars 1917 arrive en renfort le régiment de marche de spahis marocains (RMSM)[note 26] ; les quatre régiments sont regroupés le 25 mai 1917 pour former un groupement de cavalerie sous les ordres du colonel Bardi de Fourtou, le tout intégré à une division provisoire (division Venel) à partir du 3 juin 1917 affectée au contrôle de la Thessalie[125]. Le 12 juin, cinq pelotons français chargent la garnison royaliste grecque de Larissa. Cette mission se termine en août, après la moisson.

La cavalerie est envoyée de nouveau en Albanie autour de Koritza. Le RMSM est alors détaché au sein d'une nouvelle division provisoire (division Jacquemot), traverse le Vorlage:Lien et prend Pogradéts, se déplaçant à cheval et combattant à pied à l'avant-garde du 8 au 12 septembre 1917, capturant une centaine de prisonniers et deux canons[126]. Après des missions de police à l'arrière pour saisir les armes dans les villages albanais, le RMSM est de nouveau affecté à la division provisoire : le 19 octobre 1917, il déborde les lignes adverses (bulgares et autrichiennes) à l'ouest du lac Ochrida en franchissant les gorges du Shkumbin, escaladant les ravins de la rive gauche[126] et se battant à pied jusqu'au 22. Les spahis sont retirés du front le 11 novembre 1917, et de nouveau placés en réserve[127].

En février 1918, est constituée la brigade de cavalerie de l'armée d'Orient[128], commandée par le général Jouinot-Gambetta : elle compte le régiment de marche de spahis marocains (alors à Verria et Sorovitch), le Vorlage:1er chasseurs d'Afrique (vers Vorlage:Lien, puis en avril au camp de Samorino au nord de Niaousta) et le Vorlage:4e chasseurs d'Afrique (au sud de Vorlage:Lien et le long de la ligne vers Larissa). Pendant la fin de la trêve hivernale (la neige empêche les combats en montagne), des escadrons surveillent les troupes russes lors de leur retrait, Vorlage:Citation[129]. Au Vorlage:1er juin 1918, l'armée d'Orient dispose de Vorlage:Unité, ce qui est faible parmi les Vorlage:Unité de cette armée (s'y rajoutent les Britanniques, les Albanais[note 27], les Grecs et les Italiens, pour un total de Vorlage:Unité)[131]. À partir du 6 juillet 1918, le RMSM est de nouveau engagé en Albanie, dans le massif montagneux du Bofnia (ou Bofnjë).

Offensive franco-serbe

En août 1918, en préparation de l'offensive, les spahis marocains sont retirés du front et envoyés à Kotori (au sud de Flórina), le Vorlage:4e chasseurs d'Afrique est regroupé à Vorlage:Lien, tandis que le Vorlage:1er chasseurs est utilisé pour transporter à dos de cheval dans des sacs en toile des obus de Vorlage:Unité entre le dépôt de Vorlage:Lien et les batteries serbes (là où les Decauville ou les téléphériques n'étaient pas installés), du 14 août jusqu'au 10 septembre[132]. Le 15 septembre, jour du déclenchement de l'offensive, les trois régiments de la brigade de cavalerie sont rassemblés dans la plaine de Monastir. Vorlage:Article connexe

Le 20 septembre, les troupes bulgares commencent à battre en retraite dans la plaine de Monastir. Le 23, la brigade de cavalerie est engagée dans l'exploitation, à la suite de l'infanterie, et atteint Prilép, évacué par l'adversaire. Le 24, au contraire des ordres reçus (qui sont de poursuivre plein nord), la brigade passe le défilé de la Babouna et prend Stépantsi le 25. Le passage du Vardar à Vélès étant bloqué (Serbes et Bulgares s'y affrontant), la brigade s'engage dans le massif montagneux de la Goléchnitsa planina, le traversant en quatre jours sur des sentiers de chèvres par Drenovo, Paligrad et Dratchevo[133], pour arriver au-dessus d'Üsküb (le nom turc de Skopje) le 29 septembre 1918. Si les stocks de munitions sautent, les spahis marocains font 330 prisonniers, dont 150 Allemands, prennent cinq obusiers de Vorlage:Unité et deux de Vorlage:Unité, 100 chariots de vivres, un train de blé, des troupeaux, etc.[134] Surtout, la brigade de cavalerie coupe la retraite à toute la [[11e armée (Allemagne)|Vorlage:11e armée allemande]] (composée surtout de troupes bulgares). Dès le 26 septembre, la Bulgarie demande un armistice : il entre en application le 29. La brigade de cavalerie participe à la libération du territoire serbe et atteint le Danube le 24 octobre. Vorlage:Article connexe

Palestine et Syrie

En mars 1917, quelques unités françaises sont envoyées en Égypte pour participer à la campagne de Palestine au côté des forces britanniques. Il s'agit d'une demande du ministère des Affaires étrangères, qui veut faire participer ces unités à la conquête de la Syrie, ce territoire ottoman devant devenir une zone d'influence française selon les accords Sykes-Picot de 1916[135]. Trois bataillons d'infanterie forment le « détachement français de Palestine » (DFP), commandé par le lieutenant-colonel (puis colonel) Philpin de Piépape (précédemment commandant du [[10e régiment de chasseurs à cheval|Vorlage:10e chasseurs]]). La maigre cavalerie consiste en un peloton[note 28] du [[1er régiment de spahis algériens|Vorlage:1er spahis]] de Biskra, retenu à Bizerte par quelques cas d'oreillons en avril 1917, embarqué le Vorlage:1er juin et débarqué à Port-Saïd le 10 juin[137] et qui rejoint le DFP à Khan Younous (Khan Younès, près de Gaza) le 15 juin. Le rôle du détachement se limite à la protection des axes de communication dans le Sinaï ; le détachement s'avance en novembre pour s'installer à Vorlage:Lien[138], puis à Ramlé en décembre 1917 pour protéger la ligne ferroviaire de Jaffa à Jérusalem.

Les diplomates poussant à la participation aux combats, le détachement est renforcé avec des volontaires arméniens et syriens (la « légion d'Orient ») et surtout avec de la cavalerie (les seules unités françaises alors disponibles)[139]. Le 19 mars 1918, arrivent à Port-Saïd les Vorlage:5e et Vorlage:6e escadrons du [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|Vorlage:4e chasseurs d'Afrique]] ainsi que trois pelotons du Vorlage:1er spahis (pour reformer le Vorlage:3e escadron avec le quatrième peloton déjà sur place)[140]. Un dernier renfort est composé du Vorlage:5e escadron du [[4e régiment de spahis algériens|Vorlage:4e spahis tunisiens]] de Sfax, mais son bateau-écurie britannique, le SS Hyperia, est coulé par un sous-marin allemand (l’Vorlage:Lien)[141] le 28 juillet 1918 à 84 milles nautiques au nord-ouest de Port-Saïd[142] : tous les chevaux et 19 cavaliers se noient[143]. Est ainsi constitué un régiment de marche de cavalerie (« Régiment mixte de marche de cavalerie du Détachement français de Palestine Syrie » le 17 juillet) sous les ordres du chef d'escadrons Lebon [144], à trois escadrons à cheval, plus un escadron à pied (celui aux chevaux coulés) et un peloton de mitrailleuses[145]. Le tout (infanterie, cavalerie, artillerie, génie, etc.) prend le nom de « détachement français de Palestine-Syrie » (DFPS) à partir du 27 mars 1918[146]. Après un regroupement à Mejdel en juillet, l'infanterie française monte en ligne au sein du Vorlage:21e corps d'armée britannique, face aux tranchées turques protégeant Vorlage:Lien, les 29-31 août 1918 (y compris l'escadron à pied à partir du 14 septembre)[147]. Du 19 au 24 août, le régiment de cavalerie rejoint la Vorlage:Lien (dans l’Australian Mounted Division) à Vorlage:Lien. L'effectif du régiment est au Vorlage:1er septembre de 25 officiers, dont 23 Européens, et de 692 hommes, dont 517 Européens[148].

[[Fichier:IWM Q12324 Anebta 1918.jpeg|thumb |alt=Photo noir et blanc d'un groupe de chevaux à l'abreuvoir, avec quelques Français portant le casque Adrian et un Australien portant le chapeau de brousse. |Cavaliers du [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|Vorlage:4e chasseurs d'Afrique]] et du Vorlage:Lien à Anabta, pris dès le 19 septembre 1918.]] Le 19 septembre 1918 au matin est lancée l'offensive sur le front du Vorlage:21e corps britannique, dans la plaine de Sharon ; la cavalerie est rapidement engagée dans la percée, fonçant plein nord. Le régiment de cavalerie français encercle « Toul Kérem » (Tulkarem), prenant Vorlage:Unité, 17 canons (dont une batterie autrichienne) et 18 mitrailleuses[149]Vorlage:,[144]. Dans la nuit du 19 au 20, la brigade australienne réalise un raid, coupant la voie ferrée entre Naplouse et Jénine, près d'Adji[150]. Le 21 septembre, le régiment français entre à Naplouse après avoir chargé à travers les jardins et les rues, capturant 900 prisonniers, trois canons et neuf mitrailleuses[144] ; les pertes pour Toul Kérem et Naplouse ne sont que de sept blessés, tandis que les chevaux tués sont remplacés par les prises turques[151]. Le 22 septembre, le régiment est à Jénine[152], le 25 à Nazareth, le 26 à Tibériade, le 27 il combat à pied (utilisant ses FM)[144] pour franchir le Jourdain, participant à l'encerclement des forces ottomanes en Galilée. Le 29 a lieu un combat de nuit à l'ouest de Sasa, puis le 30 il barre les routes et le chemin de fer à l'ouest et au nord de Damas, mitraillant les colonnes turques en retraite. Le Vorlage:1er octobre, le Desert Mounted Corps (regroupant les divisions de cavalerie britanniques et australienne) et l'armée arabe entrent à Damas, tandis que les Français sont à Douma[153]. Le 2, un escadron mixte participe à l'entrée solennelle des troupes alliées dans Damas[144]. Enfin, du 2 au 4 est mené le nettoyage des fuyards autour de la ville[154]. Dans les jours qui suivent, huit cavaliers meurent à l'hôpital de Damas[144].

Le 15 octobre, l'Empire ottoman demande un armistice ; il est signé le 31 à Moudros. Philpin de Piépape est nommé gouverneur militaire de Beyrouth à partir du 8 octobre. L'escadron à pied est embarqué à Caïffa (Haïfa) le 9 pour débarquer le 11 à Beyrouth[155] et y assurer le service de police. Le régiment mixte de cavalerie quitte Damas le 20, pour rejoindre le reste du détachement à Beyrouth le 24. Fin octobre, des pelotons de cavalerie sont envoyés à Merdj Adjoun, Hasbaya, Rachaya et Baalbek[156]. Le 12 novembre, un peloton de cavalerie et un bataillon de tirailleurs débarquent à Alexandrette[157]. Le 16, un peloton de spahis stationne à Tripoli[158]. Au 5 janvier 1919, deux escadrons, dont celui à pied, sont à Beyrouth ; deux pelotons de spahis sont à Lattaquié (comme escorte du gouverneur), un autre à Alexandrette et un à Tripoli ; un escadron est dans la région de Saïda, Es Sour et Djedeidé. À partir de février 1919, un peloton est envoyé en garnison à Jérusalem. Devenu le « régiment mixte de marche de cavalerie du Levant », puis le « Vorlage:1er régiment de cavalerie du Levant » le 22 octobre 1920[144], des détachements participent à partir de juillet 1919 aux combats de Cilicie au sein de l'armée du Levant.

Après les armistices

Les quatre armistices (un pour chaque vaincu : avec la Bulgarie le 29 septembre 1918, avec l'Empire ottoman le 30 octobre, avec l'Autriche-Hongrie le 3 novembre et avec l'Allemagne le 11 novembre) ne sont que des cessez-le-feu temporaires. L'état de guerre se poursuit jusqu'à la promulgation des différents traités de paix (Versailles signé le 28 juin 1919, Saint-Germain le 10 septembre, Neuilly le 27 novembre, Trianon le 4 juin 1920 et Sèvres le 10 août 1920) : c'est le régiment de cavalerie de la Garde républicaine qui rend les honneurs aux délégations et assure le service d'ordre lors de la conférence de Paris[27]. La cavalerie est engagée dans les dernières opérations, car elle bénéficie d'une certaine mobilité et compte beaucoup de militaires de carrière (alors que le reste de l'armée commence sa démobilisation).

Marche au Rhin

[[Fichier:Proposed WW-1 Rhineland Occupation Map.png|thumb |alt=Carte noir et blanc de l'Alsace-Lorraine et de la Rhénanie. |Carte montrant les six lignes successives de la marche au Rhin des forces alliées, la première parallèle à la ligne de front, la deuxième sur l'ancienne frontière franco-allemande de 1870 et celle luxembourgeoise, la troisième face à la Belgique, la quatrième dans le Palatinat, la cinquième sur le Rhin, la dernière sur la rive droite.]] L'armistice du 11 novembre 1918 prévoit non seulement un cessez-le-feu, mais aussi l'évacuation sous 15 jours par l'armée allemande des pays envahis (Belgique, France et Luxembourg) et de l'Alsace-Lorraine, puis sous 15 autres jours de la Rhénanie jusqu'à Vorlage:Unité au-delà de la rive droite du Rhin, ainsi que l'occupation par les alliés de ces territoires[159]. Cet armistice n'est valable que pour 36 jours (soit jusqu'au Vorlage:Date), mais fut prolongé d'un mois le 13 décembre 1918, d'un autre mois le 16 janvier 1919, pour enfin le 16 février ne plus avoir de durée (le temps de négocier le traité de paix).

Les troupes françaises franchissent le front à partir du 17 novembre et suivent le retrait allemand de seulement dix kilomètres, s'arrêtant sur six lignes successives[160]. En Alsace-Lorraine, confiée au groupe d'armées Fayolle (l'ancien Vorlage:Abréviation de réserve), la Vorlage:5e Vorlage:Abréviation marche au sein de la [[10e armée (France)|Vorlage:10e armée]], tandis que la Vorlage:3e Vorlage:Abréviation est intégrée au [[33e corps d'armée (France)|Vorlage:33e corps d'armée]] ; dans l'Ardenne belge, zone confiée au Vorlage:Abréviation Maistre (ancien Vorlage:Abréviation du Centre), la Vorlage:2e Vorlage:Abréviation est confiée à la [[6e armée (France)|Vorlage:6e armée]], tandis que le [[2e corps de cavalerie (France)|Vorlage:2e corps de cavalerie]] (réduit à la Vorlage:4e et Vorlage:6e Vorlage:Abréviation) reste autonome. Au 30 novembre, toute l'Alsace-Lorraine est réoccupée.

[[Fichier:Le baiser de l'Alsacienne.png|thumb|center|upright=1.7|Vorlage:Citation : une vision folklorique de l'accueil réservé à la cavalerie française par un village d'Alsace en novembre 1918.]]

Du 5 au 13 décembre 1918, les troupes alliées s'avancent pour occuper les pays rhénans : sur la rive gauche, la zone française s'étend de la Lauter à Bingen, celle américaine jusqu'à Bonn, celle britannique jusqu'à Düsseldorf, celle belge jusqu'à la frontière néerlandaise ; sur la rive droite, trois têtes de pont de Vorlage:Unité de rayon sont établies du 13 au 17 décembre autour de Mayence, Coblence et Cologne[161]. Cette occupation (aux frais du gouvernement allemand) est assurée par seize corps d'armée (soit 40 Vorlage:Abréviation), dont six françaises (soit 18 DI) et trois Vorlage:Abréviation (dont deux françaises). La Vorlage:3e Vorlage:Abréviation campe désormais à l'ouest de Mayence et la Vorlage:4e au sud-ouest de Coblence (dans la zone américaine), en « réserve de tête de pont »[162]. S'y rajoutent les douze corps d'armée français en Alsace-Lorraine et les autres forces alliés en Belgique, dont le Vorlage:2e Vorlage:Abréviation (Vorlage:5e et Vorlage:6e Vorlage:Abréviation). Quant aux Vorlage:1re et Vorlage:2e divisions de cavalerie, elles sont envoyées à Paris et Lyon dès l'hiver 1918-1919 pour assurer le maintien de l'ordre.

Occupation de la Rhénanie

Vorlage:Article détaillé L'occupation de la Rhénanie (essentiellement la rive gauche) est confiée rapidement dans la zone française à l'« Armée du Rhin » nouvellement créée (rappelant celle de la Révolution), composée des [[8e armée (France)|Vorlage:8e]] et [[10e armée (France)|Vorlage:10e]] armées françaises.

L'occupation de la Ruhr, de 1923 à 1926, est effectuée par des divisions d'infanterie françaises et quelques unités belges, ainsi que par la Vorlage:4e division de cavalerie (elle a son QG à Düsseldorf)[163].

Poursuite de la motorisation

Vorlage:Citation bloc À partir d'octobre 1918, la production d'automitrailleuses sur châssis de camion White TBC est lancée : 230 exemplaires sont mis en service pour remplacer le vieux matériel. Le nombre de groupes mixtes d'automitrailleuses et d'autocanons (GAMAC) est réduit de 17 à 11, ils sont renommés en « escadrons d'automitrailleuses de cavalerie » (EAMC) le Vorlage:1er novembre 1922 et affectés aux cinq divisions de cavalerie, à raison de deux ou trois escadrons chacune[79]. Le 14 décembre 1927, une séance du Conseil supérieur de la guerre est consacrée à l'organisation de la cavalerie. Le maréchal Foch affirme qu'il Vorlage:Citation Le général Maurin demande Vorlage:Citation, car Vorlage:Citation Les troupes montées sont défendues par les généraux Niessel et Weygand ; finalement, le conseil décide de conserver les cavaliers en attendant la motorisation[164].

Cette motorisation (sur camions et motocyclettes) et mécanisation (sur automitrailleuses et chars) de la cavalerie pendant l'entre-deux-guerres fut freinée par un conflit avec l'infanterie, qui avait le monopole des chars de combat depuis 1920 (auparavant, c'était l'« artillerie d'assaut »). Seules les automitrailleuses sont autorisées pour équiper les unités de cavalerie : sont donc commandées des « automitrailleuses de combat » (AMC), qui sont en fait des chars de cavalerie. Se rajoutent le coût de la mécanisation ainsi que le conservatisme des partisans du cheval (le général Weygand craignait de manquer de carburant)[165], d'où le maintien de nombreux escadrons à cheval, destinés à être mécanisés à moyen terme. Les régiments de cavalerie légère sont désormais destinés en cas de mobilisation à former les groupes de reconnaissance des divisions (GRDI) et des corps d'armée (GRCA). Les cinq divisions de cavalerie doivent être transformées en cas de mobilisation en « divisions légère de cavalerie », composées d'une brigade mécanisée et d'une seconde montée, selon le principe du mélange « crottin et cambouis ». Les groupes de chasseurs cyclistes (formés par les bataillons de chasseurs à pied) sont remplacés par les bataillons de dragons portés (en camions ou autobus), utilisés comme infanterie d'accompagnement des divisions. Cette motorisation progressive évite la disparition de la cavalerie comme arme, le combat à cheval étant devenu désuet.

En juillet 1935, la [[4e division de cavalerie (France)|Vorlage:4e division de cavalerie]] est totalement mécanisée, changeant à ce moment de nom pour devenir la [[1re division légère mécanique|Vorlage:1re division légère mécanique]] du général Flavigny, un des promoteurs de la cavalerie blindée. Quelques mois plus tard, en octobre 1935, la Vorlage:3e division de cavalerie de l'armée de terre allemande est elle-aussi mécanisée pour devenir la 1. Panzer-Division (la première division blindée : en France, il faut attendre janvier 1940 pour la création de la [[1re division cuirassée|Vorlage:1re division cuirassée]]).

Notes et références

Notes

  1. La taille des cavaliers devait être théoriquement comprise dans la cavalerie légère entre Vorlage:Unité et Vorlage:Unité pour un poids limité à Vorlage:Unité, chez les dragons entre Vorlage:Unité et Vorlage:Unité pour pas plus de Vorlage:Unité, et les cuirassiers entre Vorlage:Unité et Vorlage:Unité avec maximum à Vorlage:Unité. Pour les maréchaux-ferrants, les selliers, les armuriers et les tailleurs des régiments légers, la taille minimum est abaissée à Vorlage:Unité.
  2. Par exemple, à Libourne dans la Vorlage:18e région militaire, sont casernés le [[15e régiment de dragons|Vorlage:15e dragons]] et une partie du [[57e régiment d'infanterie|Vorlage:57e RI]] : le régiment de cavalerie aligne au début d'août 1914 un total de 32 officiers (4,5 % de l'effectif total) et 59 sous-officiers (8,3 %) pour 619 brigadiers et cavaliers[6], contre 60 officiers (1,8 %) et 179 sous-officiers (5,4 %) pour Vorlage:Unité et soldats dans le régiment d'infanterie[7].
  3. En cas d'engagement, le volontaire a le choix de son arme d'affectation, ainsi qu'une prime de Vorlage:Unité et une haute-paye de Vorlage:Unité par jour après deux ans de service.
  4. La proportion parmi les officiers de ceux avec un nom à consonance nobiliaire serait de 10 % dans l'infanterie et 20 % dans la cavalerie[8].
  5. La cavalerie française utilise plusieurs modèles de sabres en 1914 : le modèle 1854 (lame droite d'un mètre de long) transformé 1882 (raccourcis à Vorlage:Unité pour les cuirassiers, soit une masse de Vorlage:Unité sans le fourreau, et à Vorlage:Unité pour les dragons, soit Vorlage:Unité) pour la cavalerie lourde ; le modèle 1822 (lame courbe de Vorlage:Unité) transformé 1884 (raccourcis à Vorlage:Unité et à un seul bracelet au fourreau pour être porté à la selle) et le modèle 1822 transformé 1883 (lame droite raccourcis à Vorlage:Unité, soit Vorlage:Unité) pour la cavalerie légère. Les sabres modèle 1882 et 1896, considérés comme pas assez solides, ne servirent qu'à l'instruction. Les officiers sont théoriquement équipés respectivement avec les sabres modèle 1896 et modèle 1822/1882, mais, comme ils s'arment à leurs frais, ils se fournissent souvent auprès de fournisseurs privés qui ne font que s'inspirer des modèles réglementaires[9].
  6. Se rajoutent aux quatre escadrons (parfois plus dans l'armée d'Afrique) le peloton d'état-major (PEM), le peloton hors-rang (PHR) comprenant les spécialistes nécessaires (maréchal-ferrant et ses aides-maréchaux, bourrelier, perruquier faisant office de coiffeur-barbier, etc.), ainsi qu'un escadron de dépôt.
  7. Les guides de la Garde forment le [[9e régiment de hussards|Vorlage:9e hussards]], les chasseurs à cheval de la Garde le [[13e régiment de chasseurs à cheval|Vorlage:13e chasseurs]], les dragons de l'Impératrice le [[13e régiment de dragons parachutistes|Vorlage:13e dragons]], les lanciers de la Garde le Vorlage:9e lanciers, les carabiniers de la Garde le [[11e régiment de cuirassiers|Vorlage:11e cuirassiers]] et les cuirassiers de la Garde le [[12e régiment de cuirassiers|Vorlage:12e cuirassiers]].
  8. Les restes du Vorlage:1er régiment de lanciers sont versés au Vorlage:14e chasseurs, le Vorlage:2e est transformé en Vorlage:10e hussards, les Vorlage:3e, Vorlage:4e, Vorlage:5e, Vorlage:6e, Vorlage:8e et Vorlage:9e lanciers deviennent les Vorlage:15e, Vorlage:16e, Vorlage:17e, Vorlage:18e, Vorlage:19e et Vorlage:20e dragons, tandis que le Vorlage:7e forme le Vorlage:14e chasseurs[13].
  9. Les régiments de spahis ont la particularité d'être à cinq, six ou neuf escadrons, pour un total de 25 escadrons de spahis. Un Vorlage:5e régiment de spahis est formé le Vorlage:1er août 1914 par dédoublement du Vorlage:2e. S'y rajoutent un escadron de spahis sénégalais et 12 escadrons d'auxiliaires marocains (qui deviennent plus tard les spahis marocains).
  10. Lors de la guerre russo-japonaise, observée sur place par les officiers des autres puissances servant d'attachés militaires, un détachement russe armé de six fusil-mitrailleurs Madsen (qualifiés de « mitrailleuses de cavalerie ») avait taillé en pièce tout un régiment d'infanterie japonais pendant la bataille de Moukden. L'épisode est relaté dans un rapport du général Samsonov, publié dans Le Temps du 4 mars 1908 puis dans la Revue d'artillerie en 1912 (tome 81).
  11. Parmi les 62 régiments d'artillerie de campagne de l'armée française en 1914, dix compte en plus de leurs trois groupes (affectés ensemble à une division d'infanterie) un groupe destiné à une des divisions de cavalerie. Il s'agit des Vorlage:4e, Vorlage:8e, Vorlage:13e, Vorlage:14e, Vorlage:30e, Vorlage:33e, Vorlage:40e, Vorlage:42e, Vorlage:54e et Vorlage:61e RA[20].
  12. La route reliant Belfort à Bâle est l'actuelle D419. Le commandant du Vorlage:7e corps (Louis Bonneau), qui est responsable des opérations en Haute-Alsace, craignait une contre-attaque allemande via le pont de Bâle, malgré la neutralité suisse.
  13. Les ordres sont de s'approvisionner si possible chez l'ennemi. La mise à contribution de Vic, alors un petit bourg, a été de Vorlage:Unité pour les hommes et de Vorlage:Unité pour les chevaux, avec prise d'otages et confiscation des armes et munitions des douaniers allemands[31]. Pour les otages, cf. Vorlage:Ouvrage.
  14. Lors du combat de Lagarde, le général Lescot (commandant de la Vorlage:2e Vorlage:Abréviation) fait tenir le village (alors en territoire allemand) par des bataillons des Vorlage:40e et Vorlage:58e RI que le Vorlage:15e corps a mis à sa disposition pour assurer la couverture des débarquements. Si la cavalerie française est maintenue en réserve, celle allemande est engagée : la Vorlage:4e brigade de cavalerie bavaroise charge en fin de matinée, se faisant faucher par les tirs des Français, sans arriver au contact : les trois escadrons du Vorlage:1er régiment de uhlans (Ulanen-Regiment „Kaiser Wilhelm II., König von Preußen“ Nr. 1) perdent 7 officiers, 112 hommes et 129 chevaux, tandis que les trois escadrons du Vorlage:2e uhlans (Ulanen-Regiment „König“ Nr. 2) perdent 7 officiers, 75 hommes et 166 chevaux[32].
  15. La division de cavalerie provisoire Cornulier-Lucinière est composée à partir d'un détachement équivalent à un escadron par régiment du corps de cavalerie[45].
  16. À la fourche entre la nationale 17 (départementale 1017 depuis 2006) et la nationale 35 (départementale 935 depuis 2005) : Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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  17. État de la Vorlage:5e DC au 8 septembre 1914 : Vorlage:Unité (les escadrons sont à 80 cavaliers), 357 cyclistes, dix canons et deux automobiles[48].
  18. L'escadron était commandé par Gaston de Gironde (le fils du comte de Lur-Saluces), qui fut mortellement blessé en menant la charge[51].
  19. Il s'agit du drapeau du Vorlage:2e bataillon du Reserve-Infanterie-Regiment Großherzhog von Sachsen (5. Thüringisches) Nr. 94 (RIR 94), d'Eisenach en Thuringe ; ce bataillon fait partie en 1914 de la Vorlage:22e division de réserve, du Vorlage:4e corps de réserve allemand. Le capitaine Sonnois et le maréchal-des-logis Noury firent à cette occasion quatre prisonniers, qu'ils emmenèrent avec le drapeau jusqu'à Senlis[52].
  20. La teinture des robes des montures est ordonnée le 27 mars 1915 pour les chevaux de dépôt envoyés aux armées et par la note du GQG du 9 octobre 1915. La teinte tient jusqu'à la chute du poil.
  21. Les unités « sénégalaises » ne sont pas recrutées uniquement parmi les habitants des quatre communes françaises (Dakar, Saint-Louis, Gorée et Rufisque) ou dans la colonie du Sénégal, mais aussi dans la colonie du Haut-Sénégal et Niger, regroupant le Soudan français (le Mali actuel) et la Haute-Volta (le Burkina Faso).
  22. Une section méhariste compte théoriquement trois Européens (l'officier et les deux sous-officiers), 60 soldats indigènes, 200 dromadaires (dont 140 de selle et 60 de bât), ainsi que 14 chameliers et bergers (maures ou touaregs)[92].
  23. Le régiment de marche de chasseurs d'Afrique de l'armée d'Orient est constitué le 15 mars 1915 avec des escadrons des Vorlage:3e, Vorlage:4e, Vorlage:5e et Vorlage:6e régiments de chasseurs d'Afrique, une section de mitrailleuses et un dépôt mobile.
  24. La première division de cavalerie de l'armée d'Orient à partir devait être créée avec quatre régiments de chasseurs d'Afrique, trois batterie à cheval et six escadrons à pied[116].
  25. La cavalerie divisionnaire de la Vorlage:122e DI est composée d'un escadron du Vorlage:6e dragons, qui passe en janvier 1917 au Vorlage:29e dragons[117].
  26. Le régiment de marche de spahis marocains est retiré du Vorlage:1er corps de cavalerie le 15 janvier 1917 : il est réorganisé avec cinq escadrons de guerre, une compagnie de mitrailleuses (au lieu d'une section) et un escadron de dépôt. Il embarque le 23 février à Marseille. Le cargo Cestrian appareille le 25 février, escorté par deux torpilleurs, et arrive à Salonique le 3 mars[125].
  27. L'armée d'Orient a recruté en 1918 un tabor albanais, composé de 100 à 200 Français et de Vorlage:Unité à Vorlage:Unité[130].
  28. L'effectif de ce peloton de spahis au 20 novembre 1917 était d'un officier (le sous-lieutenant Saidi) et de 37 hommes[136].

Références

Vorlage:Références

Voir aussi

Bibliographie

Sur l'armée française

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Sur la cavalerie française

Lien externe

Articles connexes

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cavalerie francaise Francaise

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  2. Loi du 27 juillet 1872 sur le Recrutement de l'armée, promulguée au Journal officiel du 17 août 1872, Es muss mindestens der Parameter ID ausgefüllt werden. Bitte beachte die in der Vorlage:Gallica befindliche Dokumentation und prüfe die verwendeten Parameter..
  3. Loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée, promulguée au Journal officiel du 17 juillet 1889, Es muss mindestens der Parameter ID ausgefüllt werden. Bitte beachte die in der Vorlage:Gallica befindliche Dokumentation und prüfe die verwendeten Parameter..
  4. Loi du 21 mars 1905 modifiant la loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée et réduisant à deux ans la durée du service dans l'Armée active, promulguée au Journal officiel du 23 mars 1905, Es muss mindestens der Parameter ID ausgefüllt werden. Bitte beachte die in der Vorlage:Gallica befindliche Dokumentation und prüfe die verwendeten Parameter..
  5. Loi du 7 août 1913 modifiant les lois des cadres de l'infanterie, de la cavalerie, de l'artillerie et du génie, en ce qui concerne l'effectif des unités et fixant les conditions du recrutement de l'armée active et la durée du service dans l'armée active et ses réserves, promulguée au Journal officiel du 8 août 1913, Es muss mindestens der Parameter ID ausgefüllt werden. Bitte beachte die in der Vorlage:Gallica befindliche Dokumentation und prüfe die verwendeten Parameter..
  6. Vorlage:Lien web.
  7. Vorlage:Lien web.
  8. Vorlage:Ouvrage (thèse de doctorat à l'EHESS en 2006).
  9. Vorlage:Article.
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  11. Vorlage:Lien web, du Vorlage:1er juillet 1900, publiée au JORF du 4 juillet 1900, Vorlage:P..
  12. Vorlage:Article.
  13. Vorlage:Lien web.
  14. Décret Vorlage:N° du 29 septembre 1873 portant création de 14 régiments de cavalerie, Es muss mindestens der Parameter ID ausgefüllt werden. Bitte beachte die in der Vorlage:Gallica befindliche Dokumentation und prüfe die verwendeten Parameter., promulgué au Journal officiel du 29 et du 30 septembre 1873.
  15. Loi du 13 mars 1875 relative à la constitution des cadres et des effectifs de l'Armée active et de l'Armée territoriale, promulguée au Journal officiel du 28 mars 1875, Es muss mindestens der Parameter ID ausgefüllt werden. Bitte beachte die in der Vorlage:Gallica befindliche Dokumentation und prüfe die verwendeten Parameter..
  16. a b c Vorlage:Harvsp.
  17. Loi du 31 mars 1913, modifiée par celle du 15 avril 1914, relative à la constitution des cadres et des effectifs de la cavalerie, suivie des instructions du 26 avril et du 2 septembre 1913, du décret relatif à l'organisation de 10 divisions de cavalerie et de la répartition des régiments de cavalerie au 15 avril 1914, Es muss mindestens der Parameter ID ausgefüllt werden. Bitte beachte die in der Vorlage:Gallica befindliche Dokumentation und prüfe die verwendeten Parameter..
  18. a b Vorlage:Harvsp.
  19. Vorlage:Harvsp.
  20. Vorlage:Article.
  21. Vorlage:Harvsp.
  22. Vorlage:Harvsp.
  23. Télégramme du ministre de la Guerre aux Vorlage:2e, Vorlage:6e, Vorlage:7e, Vorlage:20e et Vorlage:21e corps, à Vorlage:Heure le 30 juillet 1914, cité dans Vorlage:Harvsp.
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  32. Vorlage:Lien web, à partir des pertes publiées dans Vorlage:Ouvrage.
  33. Vorlage:Harvsp.
  34. Vorlage:Harvsp.
  35. Vorlage:Harvsp.
  36. Instruction du GQG au corps de cavalerie le 5 août 1914 à Vorlage:Heure, publiée dans Vorlage:Harvsp.
  37. Ordre du GQG au corps de cavalerie le 5 août à Vorlage:Heure, Vorlage:Harvsp.
  38. Message du CC au GQG le 7 août à Vorlage:Heure, Vorlage:Harvsp.
  39. Vorlage:Harvsp.
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  47. Vorlage:Ouvrage, cité dans Vorlage:Harvsp.
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  51. Vorlage:Ouvrage, Es muss mindestens der Parameter ID ausgefüllt werden. Bitte beachte die in der Vorlage:Gallica befindliche Dokumentation und prüfe die verwendeten Parameter..
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  58. Message du général de la Vorlage:4e armée au commandant du Vorlage:2e CC à Vorlage:Heure le 25 septembre 1915, Vorlage:Harvsp (annexe 1615).
  59. Ordre au général commandant le Vorlage:3e CC à Vorlage:Heure le 29 septembre 1915 et instruction au Vorlage:2e CC à Vorlage:Heure le 29 septembre 1915, Vorlage:Harvsp (annexes 2267 et 2376).
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  64. Vorlage:Lien web, d'après l'historique du Vorlage:1er corps de cavalerie.
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  113. a b Vorlage:Lien web.
  114. Vorlage:Harvsp.
  115. Vorlage:Harvsp ; télégramme du général commandant en chef Joffre le 4 octobre 1915, Vorlage:Harvsp.
  116. Télégramme du ministre de la Guerre au commandant en chef de l'armée d'Orient le 14 octobre 1915, Vorlage:Harvsp.
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  134. Vorlage:Lien web.
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  136. Vorlage:Harvsp.
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  142. Vorlage:Lien web, Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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  144. a b c d e f g Vorlage:Lien web.
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  151. Télégramme du DFPS au ministre de la Guerre le 26 septembre 1918, Vorlage:Harvsp.
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  159. Texte de la convention d'armistice du 11 novembre 1918, disponible sur Wikisource.
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